Bahreïn
Suspension sine die du quotidien indépendant « al-Wasat »
Les autorités bahreïnies ont annoncé hier avoir suspendu « jusqu'à nouvel ordre » le quotidien indépendant al-Wasat qu'elles accusent de « provoquer des divisions dans la société » et de nuire aux relations étrangères de Bahreïn. Dans un communiqué publié par l'agence officielle BNA, le ministère de l'Information justifie cette mesure par la publication par al-Wasat hier d'un article qui « porte atteinte à un pays arabe ami ». Il semble se référer à un article évoquant les troubles dans la province d'al-Hoceïma au Maroc et l'origine de la colère populaire dans cette province.
Tunisie
Face aux doutes, le gouvernement veut « mettre en pièces » la corruption
Le Premier ministre tunisien Youssef Chahed a affiché hier sa détermination à « mettre en pièces » la corruption qui gangrène son pays, au moment où des interrogations émergent sur la nature et la portée du spectaculaire coup de filet lancé contre ce fléau avec l'opération « Mains propres ». Mercredi, le quotidien al-Chourouk avait ainsi déploré « l'absence de plan de communication », tandis que la Ligue tunisienne de défense des droits de l'homme (LTDH) s'était « étonnée du flou entourant » les interpellations. « Notre but est de mettre en pièces les systèmes de la corruption. (...) La lutte anticorruption est une guerre continue, de longue haleine », a rétorqué hier Youssef Chahed dans un entretien aux quotidiens La Presse et Assabah.
Maroc
La police bloque une manifestation de femmes dans le Rif
La police marocaine a muselé une manifestation de femmes contre la corruption et les abus des autorités samedi soir à al-Hoceïma, une ville du nord du Maroc en proie depuis des mois à une vague de contestation sociale. Les forces de l'ordre ont encerclé plusieurs centaines de femmes qui s'étaient réunies dans un parc de la ville aux cris de « Liberté, dignité et justice sociale », empêchant d'autres manifestantes de les rejoindre. Le rassemblement avait été organisé par le mouvement Hirak, qui fait campagne pour des créations d'emplois et l'amélioration des infrastructures dans la région du Rif.
Philippines
La trêve avec les islamistes pour sauver des civils tourne court
Une tentative pour secourir jusqu'à 2 000 civils piégés par les combats entre forces gouvernementales et des combattants de l'EI à Marawi, dans le sud des Philippines, a tourné court hier avec l'échec d'une trêve qui devait permettre leur évacuation, selon les autorités et des témoins.
Des fusillades et des explosions, y compris d'obus, ont été entendues par des journalistes de l'AFP, ce qui a contraint par la suite les secouristes à battre en retraite. Des informations contradictoires circulaient sur les responsables de ces tirs. Des centaines de personnes restent prises au piège dans le centre-ville.