Le bloc parlementaire du Hezbollah s'est déclaré jeudi en faveur de l'ouverture d'une session extraordinaire du Parlement, notamment pour permettre le vote d'une nouvelle loi électorale.

"La publication d'un décret permettant l'ouverture d'une session extraordinaire du Parlement constituerait un message rassurant pour les Libanais", indique un communiqué du bloc publié à l'issue de sa réunion hebdomadaire. Le bloc a également appelé à éviter les discours provocateurs.

Les législatives étaient programmées pour le mois de juin, mais en l'absence d'accord sur une nouvelle loi électorale, le scrutin ne peut plus se tenir avant la fin du mandat des députés, le 20 juin.

Ces derniers jours, un bras de fer s'est engagé autour des prérogatives du chef de l'État et opposant le président de la République, Michel Aoun, au président du Parlement, Nabih Berry. Ce dernier a défendu la tenue d'une séance plénière de la Chambre, prévue le 5 juin prochain, consacrée au vote d'une prorogation de la législature ou d'une nouvelle loi électorale. Le chef de l'Etat s'est jusqu'ici abstenu de signer un décret d'ouverture d'une session extraordinaire, la session ordinaire ayant, en principe, expiré le 31 mai. Le Hezbollah et ses alliés formulent en douceur le souhait que le chef de l'État annonce l'ouverture de la session extraordinaire du Parlement.

Un iftar réunissant M. Aoun, le Premier ministre Saad Hariri et le M. Berry à Baabda est prévu dans la soirée.