La Corée du Nord relate le procès, au Sud, de la "pute" Park

La presse officielle nord-coréenne s'est répandue jeudi en insultes en évoquant pour la première fois le procès pour corruption, en Corée du Sud, de l'ex-présidente Park Geun-Hye, qualifiée de "pute".

"L'attitude éhontée de la pute Park Geun-Hye provoque la colère", titre en page intérieure le Rodong Sinmun, l'organe officiel du Parti des travailleurs au pouvoir. Mme Park, dont le procès s'est ouvert mardi à Séoul, a mené quand elle était présidente une politique très dure à l'égard de la Corée du Nord, qui l'a maintes fois insultée en retour. L'agence officielle nord-coréenne avait coutume de la désigner sous l'expression de "la sorcière de Chongwadae", du nom du palais présidentiel de Séoul, également appelé la "Maison bleue".

Le Rodong Sinmun, qui s'appuie sur des informations de la presse sud-coréenne, évoque "un scandale d'une ampleur sans précédent". "La pute à l'air pathétique Park Geun-Hye, qui est en prison depuis qu'elle a été chassée de la Maison bleue en raison de la colère publique grandissante et des veillées de la population contre l'archi-traîtresse, a été amenée au tribunal dans un car de la prison, menottée et arborant sur la poitrine le matricule 503", écrit le journal.

Mme Park, 65 ans, a été destituée en décembre par l'Assemblée nationale. La Cour constitutionnelle a confirmé cette destitution début mars, ce qui a eu pour conséquence de lever son immunité.
Elle a été incarcérée et est désormais jugée pour pour 18 chefs, y compris corruption, coercition et abus de pouvoir. Elle risque la prison à vie.