Le Hezbollah a condamné mardi dans un communiqué la répression des manifestations qui se déroulent à Diraz, dans le royaume de Bahreïn. Dans ce village chiite situé près de la capitale Manama, la police a ouvert le feu pour disperser des manifestants.
Cette opération a fait un mort et des dizaines de blessés, et a permis selon les autorités bahreïnies de mettre fin à un sit-in observé depuis des mois. Elle est survenue quelques jours après une rencontre dimanche entre le roi de Bahreïn, Hamad ben Issa Al Khalifa, et le président américain Donald Trump en visite à Riyad.
"Après que le roi du Bahreïn se soit assuré que son maître Donald Trump allait ignorer tous les appels des personnalités et forces politiques défendant les droits du peuple bahreïni opprimé, le roi s'est empressé d'envoyer son armée pour disperser des manifestants", peut-on lire dans un communiqué du Hezbollah.
Le sit-in dans le village de Diraz était observé par les partisans du chef spirituel des chiites, cheikh Issa Qassem, un critique de la politique du régime qui a été condamné à un an de prison avec sursis pour collecte illégale de fonds et blanchiment d'argent. Le Hezbollah décrit le cheikh Issa Qassem, comme étant "le symbole du patriotisme et la garantie de la paix civile". "Il est la fierté du Bahreïn, il est celui qui donne à l'identité bahreïnie son authenticité et sa valeur", poursuit le communiqué.
"Nous dénonçons et condamnons cette attaque sauvage contre les habitants de Diraz qui ont manifesté de longs mois et nous faisons assumer l'entière responsabilité de ce qui est arrivé au régime terroriste des Saoud", ajoute le Hezbollah, mettant en garde contre ce qui pourrait advenir si l'intégrité physique du dignitaire était touchée.
Le Hezbollah appelle les États et les organisations des droits de l'Homme "qui ont encore de l'honneur ou de l'indépendance à condamner ce crime et à œuvrer pour préserver la dignité de ce grand leader national et religieux".
Cette opération a fait un mort et des dizaines de blessés, et a permis selon les autorités bahreïnies de mettre fin à un sit-in...
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