Brexit
L'UE donne son feu vert à Barnier pour ouvrir les négociations
L'UE a officiellement investi hier le Français Michel Barnier et son équipe pour négocier la sortie du Royaume-Uni. « Aujourd'hui, nous avons conclu la phase préparatoire de ce voyage », a annoncé le ministre maltais des Affaires européennes, Louis Grech, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE. Nommé le 27 juillet 2016 par la Commission, Michel Barnier a hâte de se mettre à la table des négociations et espère pouvoir organiser un premier round « dans la semaine du 19 juin ». Soit presque un an, jour pour jour, après le référendum britannique. Outre-Manche, la Première ministre britannique Theresa May, en pleine campagne pour les législatives du 8 juin, a mis la pression sur ses électeurs. « Il ne reste que 17 jours jusqu'à cette élection cruciale. Et, 11 jours seulement après, l'Union européenne veut que les négociations sur le Brexit commencent », a-t-elle déclaré, hier.
Nucléaire
Pyongyang revendique un nouvel essai de missile réussi
La Corée du Nord a affirmé, hier, avoir réussi un tir de missile à moyenne portée au mépris des sanctions des Nations unies. Ce tir a suscité un nouveau concert de condamnations internationales, Washington, Séoul et Tokyo dénonçant ce nouveau lancement et réclamant une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU qui aura lieu aujourd'hui. Le Nord, qui a procédé à une dizaine de tirs depuis le début de l'année, avance à grands pas dans ses efforts pour mettre au point un missile balistique intercontinental (ICBM) capable de porter le feu nucléaire sur le continent américain. Le président américain Donald Trump a assuré que cela ne « se produira pas ».
Indonésie
L'ONU demande la libération du gouverneur chrétien de Djakarta
Des experts de l'ONU ont demandé hier à l'Indonésie de libérer le gouverneur chrétien de Djakarta condamné pour blasphème à deux ans de prison et dont la famille a soudainement renoncé à interjeter appel. En effet, un groupe d'experts de l'ONU, parmi lesquels le rapporteur spécial sur la liberté de religion et d'expression, a réclamé la libération du gouverneur ainsi que l'abrogation des lois sur le blasphème. Aujourd'hui âgé de 50 ans, Basuki Tjahaja Purnama, surnommé Ahok, premier gouverneur non musulman en un demi-siècle et le premier issu de la minorité chinoise, avait accédé automatiquement à ces fonctions en 2014, après l'élection à la présidence de son prédécesseur Joko Widodo, dont il était alors l'adjoint. Connu pour son franc-parler, Ahok avait déclaré en septembre que l'interprétation par certains ulémas d'un verset du Coran – en vertu duquel un musulman ne doit élire qu'un dirigeant de sa propre religion – était erronée. Sous la pression de manifestations monstres et d'appels à l'emprisonner, le gouverneur a été inculpé fin 2016 de blasphème, délit pour lequel il risquait cinq ans de prison.
Thaïlande
Attentat dans un hôpital militaire de Bangkok : plus de 20 blessés
Une bombe de faible puissance a explosé hier dans un hôpital militaire du centre de Bangkok, faisant plus de 20 blessés. Selon un dernier bilan de la police, 21 personnes ont été blessées, dont huit étaient encore hospitalisées en fin de journée. Cette explosion survient le jour du troisième anniversaire d'un coup d'État qui a permis aux militaires d'accéder au pouvoir en Thaïlande, limitant fortement les libertés civiles et muselant toute velléité d'opposition.
Tunisie
Crainte d'une escalade après la mort d'un manifestant dans le Sud
Un jeune manifestant est mort, hier, après avoir été écrasé « accidentellement » par un véhicule de la gendarmerie dans le sud de la Tunisie. Le décès est survenu lors d'une manifestation devant le complexe pétrolier et gazier, les forces de l'ordre faisant usage de gaz lacrymogène pour repousser les protestataires qui tentaient d'y pénétrer. À Tunis, des dizaines de personnes se sont rassemblées, au milieu d'une forte présence policière, près du ministère de l'Intérieur pour dénoncer les violences à al-Kamour en scandant le slogan-phare de Tataouine, « On ne lâche rien ».
Espagne
Rajoy accuse les séparatistes catalans de chantage envers l'Espagne
Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, s'appuyant sur un article d'El Pais, a accusé hier les indépendantistes catalans de vouloir faire chanter l'État en menaçant de faire sécession si Madrid leur refuse un référendum d'autodétermination. El Pais assure avoir eu accès à un brouillon d'une « Loi de transition juridique » qu'il présente comme « un manuel d'instruction pour mettre en marche l'indépendance de la Catalogne ». La coalition indépendantiste qui dirige cette région du nord-ouest de l'Espagne a démenti les informations d'El Pais dans un communiqué prudent.
Chine
Six Japonais arrêtés pour « activités illégales »
Six ressortissants japonais accusés d'« activités illégales » ont été arrêtés en Chine, portant à 11 le nombre de Japonais détenus dans ce pays, ont indiqué hier des responsables officiels à Tokyo et Pékin. « Il nous a été dit par les autorités chinoises qu'ils avaient violé des lois du pays », a déclaré le porte-parole du gouvernement japonais M. Suga. À Pékin, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying, a précisé qu'une enquête sur ces six personnes était en cours. Les relations entre les deux pays sont régulièrement troublées, notamment par un différend territorial et des tensions persistantes liées aux exactions de l'armée japonaise en Chine au cours de la première moitié du XXe siècle.
Venezuela
Les médecins dans la rue contre Maduro
Les médecins étaient hier dans la rue à Caracas pour une nouvelle manifestation marquant la huitième semaine de mobilisation contre le président vénézuélien Nicolas Maduro, dans un climat de violences qui a déjà fait 48 morts. Les deux camps mesurent à nouveau leurs forces, ces jours-ci, avec ce défilé de la Fédération médicale vénézuélienne (FMV) en direction du ministère de la Santé et en soutien à l'opposition, avant une Marche pour la paix convoquée aujourd'hui par M. Maduro. « Il faut augmenter la pression au fur et à mesure », a déclaré le leader de l'opposition Henrique Capriles via l'application Periscope.
Hier, des affrontements étaient signalés entre des manifestants et les forces de l'ordre dans la périphérie de la capitale et des barricades bloquaient plusieurs rues. Malgré les heurts et le gaz lacrymogène, les adversaires du chef de l'État restent très mobilisés, exaspérés par l'effondrement économique de leur pays.
Yémen
Le choléra a fait 315 morts, 29 300 cas suspects
Le bilan de l'épidémie de choléra au Yémen s'est encore alourdi à 315 morts dans ce pays en guerre où 29 300 cas suspects ont été recensés depuis fin avril, a annoncé hier l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'épidémie se répand rapidement en raison de la guerre ayant détérioré les conditions d'hygiène dans les hôpitaux. Le conflit oppose depuis plus de deux ans rebelles et forces loyalistes, soutenues par une coalition arabe menée par l'Arabie saoudite. À ce rythme, l'épidémie pourrait toucher d'ici à fin juin 65 000 personnes, selon l'ONG Save the Children.
Brésil
Corruption : Temer joue la montre et plaide la « naïveté »
Le président brésilien Michel Temer a une nouvelle fois balayé les graves accusations de corruption qui pourraient lui coûter son mandat en plaidant la « naïveté », alors que les négociations s'intensifient pour éviter une défection en masse de ses alliés politiques. Malgré les appels à la démission qui fusent de toute part, le chef de l'État continue de s'accrocher au pouvoir. « Je ne démissionnerai pas. S'ils veulent que je parte, qu'ils me forcent à partir. La démission serait une déclaration de culpabilité », a affirmé M. Temer dans un long entretien exclusif publié hier dans le journal Folha de São Paulo. Le scandale a éclaté mercredi, avec la révélation par le journal O Globo d'un enregistrement compromettant, rendu public depuis par la justice. Dans cet enregistrement, M. Temer semble donner son accord pour acheter le silence d'Eduardo Cunha, ancien patron de la Chambre des députés, aujourd'hui en prison pour son implication dans le mégascandale de corruption du groupe pétrolier public Petrobras. Quand la journaliste de Folha de São Paulo lui demande « de quoi vous sentez-vous coupable ? » M. Temer répond simplement : « De naïveté, j'ai été naïf. » « Je reçois beaucoup de gens, beaucoup disent des bêtises et je ne relève pas. Il a essayé d'amener la conversation dans une direction et mes réponses étaient monosyllabiques », argumente-t-il.
L'UE a officiellement investi hier le Français Michel Barnier et son équipe pour négocier la sortie du Royaume-Uni. « Aujourd'hui, nous avons conclu la phase préparatoire de ce voyage », a annoncé le ministre maltais des Affaires européennes, Louis Grech, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE. Nommé...