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Économie - Automobile

Ford pousse son PDG vers la sortie

Jim Hackett, nouveau PDG de Ford, était jusqu’ici responsable de la division des véhicules autonomes et technologies au sein du groupe. Rebecca Cook/Reuters

Ford a confirmé hier le départ de son PDG Mark Fields et annoncé son remplacement en interne par Jim Hackett alors que le deuxième constructeur automobile américain fait face à une chute de ses ventes et du cours de son action.
M. Fields, 56 ans, avait pris la tête du constructeur de Dearborn (Michigan, Nord) il y a tout juste trois ans et l'avait engagé dans une stratégie visant à privilégier le développement de véhicules autonomes. Mais après plusieurs années de progression, le marché automobile américain traverse actuellement un trou d'air et les bénéfices du groupe ont chuté, sapant la confiance des investisseurs.
Jim Hackett, 62 ans, était jusqu'ici responsable de la division des véhicules autonomes et technologies, ce qui indique que Ford va toutefois poursuivre dans la voie tracée par Mark Fields. M. Hackett, qui a dirigé le groupe de meubles de bureau Steelcase, avait rejoint Ford l'an dernier. « Nous partons d'une position de force pour transformer Ford pour l'avenir », a affirmé Bill Ford, le président exécutif du groupe et descendant du fondateur du groupe Henry Ford, cité dans le communiqué. « Jim Hackett est la bonne personne pour diriger Ford pendant cette transformation de l'industrie automobile et de la mobilité en général », a-t-il ajouté, qualifiant le nouveau PDG de « visionnaire. »
Jim Farley, un ancien de Toyota, actuellement à la tête de la région Europe, Moyen-Orient et Afrique, sera propulsé numéro 2 avec le titre de président. Il a notamment permis à Ford de renouer avec la rentabilité sur le marché européen, alors que le premier constructeur américain, General Motors, a, lui, choisi de s'en retirer en vendant sa filiale Opel/Vauxhall au français PSA. Les fonctions de Joe Hinrichs, le patron des Amériques, vont par ailleurs être élargies. Il a présidé au succès commercial de la camionnette à plateau (pick-up) F-150, véhicule le plus vendu aux États-Unis.
L'action Ford a perdu plus de 38 % de sa valeur depuis l'été 2014. Contrairement à General Motors et Chrysler, le groupe avait toutefois été le seul à ne pas faire faillite et devoir recourir à une aide des pouvoirs publics lors de la crise financière de 2008. Ford, en raison d'une politique d'investissement tous azimuts dans la voiture autonome, a aussi vu ses bénéfices plonger de 38 % en 2016, une tendance qui s'est confirmée au premier trimestre. Résultat : la marque a récemment annoncé la suppression de 1 400 emplois en Amérique du Nord et en Asie alors que les constructeurs automobiles américains s'étaient engagés auprès du président américain Donald Trump à rapatrier aux États-Unis des emplois délocalisés.
Source : AFP

Ford a confirmé hier le départ de son PDG Mark Fields et annoncé son remplacement en interne par Jim Hackett alors que le deuxième constructeur automobile américain fait face à une chute de ses ventes et du cours de son action.M. Fields, 56 ans, avait pris la tête du constructeur de Dearborn (Michigan, Nord) il y a tout juste trois ans et l'avait engagé dans une stratégie visant à...
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