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Liban - Rencontre

Le journalisme constructif : écrire pour donner envie d’agir

Pour Gilles Vanderpooten, il est temps de voir l'actualité sous un angle différent, positif et inspirant.

« Au même titre que la vie est faite d’opportunités et de menaces, et étant donné que les journalistes sont des conteurs de la vie, ils doivent refléter dans leurs travaux les problèmes comme les réponses », assure Gilles Vanderpooten à « L’Orient-Le Jour ».

Tout a commencé lorsqu'un jeune couple de journalistes a décidé de faire le tour du monde avec ses cinq enfants. Pendant dix-huit mois, ils sont partis à la recherche de personnes ayant vécu dans la pauvreté et la misère, mais ayant réussi à s'en sortir, faisant ainsi preuve de force et de résilience. Ces gens-là, les deux journalistes ont choisi de les appeler « les passeurs d'espoir ».

La mission a donc été accomplie. L'espoir a été transmis avec succès aux deux journalistes qui, à la suite du voyage, se sont posé la question suivante : « Toutes ces initiatives influentes, pourquoi ne pas en parler davantage ? » La réponse à cette question est née il y a treize ans, date à laquelle l'association « Reporters d'espoirs » a vu le jour.

Gilles Vanderpooten, journaliste français et directeur de l'association, était de passage à Beyrouth pour la 24e édition annuelle de la Conférence permanente de l'audiovisuel méditerranéen (Copeam), qui s'est tenue dans la capitale il y a une semaine. Dans une interview à L'Orient-Le Jour, il s'est exprimé sur le journalisme constructif, une manière différente de comprendre l'actualité et de la présenter au public. Une approche dont « Reporters d'espoirs » ne cesse de prôner et de prouver l'efficacité.

Ce journalisme constructif a notamment pris la forme du « Libé des solutions ». Fruit d'une collaboration entre les rédactions du quotidien Libération et de « Reporters d'espoirs », le « Libé des solutions » présente des actions innovantes en réponse à la crise financière, l'accès au logement et la santé, entre autres. « Créer des lignes éditoriales avec les journaux nous permet de mettre en œuvre le journalisme constructif. Il s'agit de ne pas nous contenter de pointer le problème, mais d'aller à la recherche d'initiatives qui présentent des solutions et des résultats pour ainsi servir de modèle à tous ceux qui pourraient faire face à la même difficulté », explique M. Vanderpooten.

Un autre exemple réussi de journalisme constructif est le projet lancé par le journal Nice Matin. Tous les mois, la rédaction propose à ses lecteurs trois thèmes. Dépendamment de leurs votes, une grande enquête est menée sur le thème choisi. Dans les différents articles et vidéos consacrés aux solutions et aux initiatives positives qui ont été faites dans le domaine en question, le lecteur est présent : il choisit, il propose et il participe. « C'est une preuve supplémentaire que cette approche du journalisme est demandée. Les lecteurs sont emmenés en reportage, ce qui devrait les pousser à s'intéresser davantage à tout ce qui les concerne, à la chose publique », ajoute le directeur de l'association.

Non seulement cette approche aide le lecteur à comprendre, mais « Reporters d'espoirs » mène un travail de recherche poussée pour tenter de comprendre le lecteur. Ainsi, l'association organise des formations et des recherches avec l'aide de spécialistes, de sociologues et de psychanalystes pour mesurer l'impact de l'information, qu'elle soit positive ou négative, sur le lectorat. « Il est vrai qu'il y a chez les lecteurs une appétence pour les faits violents, mais ils en ont également ras-le-bol. L'empathie s'épuise, et, par conséquent, les gens se désengagent », constate-t-il avant d'ajouter : « Le rôle du journalisme serait donc de recréer cet engagement. »

Comment ? « En donnant la parole aux initiatives, aux gens qui ont pu se relever, qui ont réussi à tirer des résultats et des conclusions », répond le jeune journaliste. « Il s'agit de montrer la complexité du sujet, de dégager ses différents aspects, de pointer le problème, et, surtout, de proposer des solutions », poursuit-il.
« Au même titre que la vie est faite d'opportunités et de menaces, et étant donné que les journalistes sont des conteurs de la vie, ils doivent refléter dans leurs travaux les problèmes et leurs réponses », affirme M. Vanderpooten.
« Il ne s'agit surtout pas d'enjoliver la vérité, mais de mettre en lumière cette face cachée du réel », ajoute-t-il. En résumé, le journalisme constructif, selon le directeur de « Reporters d'espoirs », serait un journalisme qui part des problèmes de la société, mais qui va chercher aussi les personnes qui se battent et qui luttent pour trouver des solutions. « Ces gens-là existent, et ils sont nombreux ! » assure-t-il.

 

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commentaires (1)

quel usage surréaliste de la novlangue socialiste ...! "journalisme constructif " ,"reporter d'espoir " ...! dites vous...? l'on peut dire aussi avec de vrais mots... , propagande instrumentalisée, évidemment sa sonne moins bien ...., comme l'on peut dire aussi, à la place du mot précis , " délation " , "lanceur d'alerte" ...voilà comment avec ces artifices sémantiques , le délateur se travesti en moralisateur de service ...! , pendant ce temps les gogos restent des gogos , les lecteurs exigeants régressent ....et le nouveau dico de la novlangue ne se vend pas....en cette période de fin de cycle du socialisme dans le monde, difficile de survivre en français avec des mots creux....

M.V.

07 h 24, le 22 mai 2017

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Commentaires (1)

  • quel usage surréaliste de la novlangue socialiste ...! "journalisme constructif " ,"reporter d'espoir " ...! dites vous...? l'on peut dire aussi avec de vrais mots... , propagande instrumentalisée, évidemment sa sonne moins bien ...., comme l'on peut dire aussi, à la place du mot précis , " délation " , "lanceur d'alerte" ...voilà comment avec ces artifices sémantiques , le délateur se travesti en moralisateur de service ...! , pendant ce temps les gogos restent des gogos , les lecteurs exigeants régressent ....et le nouveau dico de la novlangue ne se vend pas....en cette période de fin de cycle du socialisme dans le monde, difficile de survivre en français avec des mots creux....

    M.V.

    07 h 24, le 22 mai 2017

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