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Moyen Orient et Monde - France

Macron souhaite un cabinet « irréprochable »

La présentation du gouvernement reportée à aujourd'hui pour permettre des « vérifications ».

Hier, le président français Emmanuel Macron (au centre) a apporté un soutien de poids à la candidature de Paris à l’organisation des Jeux olympiques 2024, recevant la commission d’évaluation du CIO au palais de l’Élysée et annonçant sa présence à Lima, le jour du vote, en septembre prochain. Le nouveau président, « leader jeune, dynamique et ouvert sur le monde », selon les mots de Tony Estanguet, coprésident de Paris 2024, a pris beaucoup de temps, au regard de son agenda du moment, pour déjeuner avec les olympiens. Stéphane de Sakutin/AFP

Le président centriste français Emmanuel Macron a décidé de reporter à aujourd'hui la présentation, prévue hier, de son premier gouvernement, placé sous le signe du « renouvellement politique », pour passer au crible les futurs ministres avant de les nommer, a annoncé hier l'Élysée. « Conformément à ses engagements de moraliser la vie publique », le chef de l'État « a souhaité introduire un temps de vérification », à la fois sur la « situation fiscale » et sur les possibles « conflits d'intérêts » des personnalités pressenties, indique un communiqué de l'Élysée. Une fois leur profil approuvé par les autorités compétentes, les nouveaux ministres « s'engageront à exercer leur fonction gouvernementale de manière irréprochable », poursuit le communiqué, alors que 75 % des Français pensent qu'élus et dirigeants politiques sont plutôt corrompus, selon un récent sondage.
Les rumeurs autour des nominations ministérielles vont crescendo depuis la nomination, lundi, d'Édouard Philippe, un élu de la droite modérée de 46 ans, quasi inconnu du grand public, qui a promis « une nouvelle dynamique ». « Un Premier ministre de droite : fallait oser ! » titrait hier le quotidien Le Parisien.
Par écho à ce report, le premier Conseil des ministres du quinquennat Macron a été reporté d'aujourd'hui à demain matin. Parmi ses premiers chantiers devrait figurer un projet de loi de moralisation de la vie publique, avec une « interdiction du népotisme pour les parlementaires » – référence claire au scandale qui a conduit à la défaite du conservateur François Fillon à la présidentielle, après des soupçons d'emplois fictifs au profit de sa famille.
De retour de Berlin, son premier déplacement officiel à l'étranger, Emmanuel Macron et son Premier ministre ont discuté hier de la nouvelle équipe gouvernementale et de son équilibre politique visant à rassembler avant la bataille des législatives de juin. Le tandem Macron/Philippe a été salué par le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, comme symbole d'une « voie politique nouvelle avec des hommes et des femmes de sensibilités différentes mais animés d'une même ambition pour rassembler les Français ». Des responsables issus du parti de droite Les Républicains (LR) pourraient à leur tour rejoindre le camp Macron, comme l'ex-ministre Bruno Le Maire qui a appelé à « dépasser les vieux clivages ».

Dynamitage
Une trentaine d'élus de droite et du centre ont demandé lundi à leurs familles politiques de « répondre à la main tendue » par le nouveau président, élu sur un programme autoproclamé « et de droite et de gauche ». Le chef de file de la droite, François Baroin, lui, n'hésite pas à parler du risque de « dynamitage » de son camp, déjà ébranlé par l'élimination historique de son candidat au premier tour de la présidentielle. Côté gauche, le Parti socialiste (PS), après une défaite sans précédent au premier tour de la présidentielle, est si affaibli que le tribun de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon ne cache pas son intention de le vampiriser.
Des socialistes ralliés dès la première heure à M. Macron pourraient entrer au gouvernement, comme le maire de Lyon, Gérard Collomb. Le nom de Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense du quinquennat socialiste, circule parmi les ministrables, comme seul survivant de l'équipe sortante du président socialiste François Hollande. François Bayrou, chef de file du parti centriste MoDem, allié de poids du chef de l'État français, est également sur les rangs. Le plus jeune président de l'Hexagone (39 ans) a par ailleurs promis une ouverture vers les représentants de la société civile. Il chercherait ainsi à convaincre Nicolas Hulot, ancien présentateur de télévision (Ushuaïa) et figure respectée de l'écologie, d'accepter un « ministère de la Transition écologique ».
Et les femmes ? S'il a promis la parité, Emmanuel Macron a mené campagne avec un premier cercle très masculin. Il pourrait choisir de propulser de jeunes espoirs issus du monde de l'entreprise, comme Astrid Panosyan, passée par la direction d'un groupe immobilier, ou la spécialiste de la communication Axelle Tessandier.
D'autre part, l'agenda présidentiel comprend une visite auprès des troupes françaises au Mali, un déjeuner le 25 mai avec le président américain Donald Trump en marge du sommet de l'OTAN à Bruxelles, avant le sommet du G7 en Sicile, les 26 et 27 mai. Enfin, M. Macron a reçu hier le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, premier dirigeant étranger accueilli au palais de l'Élysée par le nouveau président français.

Source : AFP

Le président centriste français Emmanuel Macron a décidé de reporter à aujourd'hui la présentation, prévue hier, de son premier gouvernement, placé sous le signe du « renouvellement politique », pour passer au crible les futurs ministres avant de les nommer, a annoncé hier l'Élysée. « Conformément à ses engagements de moraliser la vie publique », le chef de l'État « a...
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CHARITÉ BIEN ORDONNÉE COMMENCE PAR SOI MÊME.

FRIK-A-FRAK

15 h 28, le 17 mai 2017

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Commentaires (2)

  • CHARITÉ BIEN ORDONNÉE COMMENCE PAR SOI MÊME.

    FRIK-A-FRAK

    15 h 28, le 17 mai 2017

  • "François Baroin, lui, n'hésite pas à parler du risque de « dynamitage » de son camp". Le risque est patent, en effet, mais la faute à qui? A tous ceux des LR qui ont appelé à voter au second tour pour le candidat de la gauche. En agissant ainsi, le parti s'est lui-même sabordé. Étrange d'exiger des ministres qu'ils soient irréprochables quand le président ne l'est pas! Comment a-t-il financé sa campagne électorale? Où sont passés les 2 200 000 euros manquants dans sa déclaration de patrimoine? Quelques questions sont également posées concernant son utilisation des fonds publics lorsqu'il était ministre des finances.

    Yves Prevost

    07 h 27, le 17 mai 2017

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