L'armée afghane a repris mardi le contrôle d'un district clé proche de Kunduz, dont la chute rapide début mai avait fait craindre une nouvelle fois celle de cette ville, la grande capitale commerciale du nord.
La prise éclair de Qala-è-Zal par les talibans le 8 mai, quelques jours après l'annonce du lancement de leur offensive de printemps, avait jeté des milliers de civils sur les routes qui craignaient de voir Kunduz tomber pour la troisième fois en 18 mois aux mains des insurgés.
"Les bâtiments du gouverneur, le quartier-général de la police et plusieurs sites-clés sont désormais libérés de toute présence terroriste mais les opérations se poursuivent en plusieurs points du district", a indiqué le ministère de l'Intérieur.
L'opération de reconquête a été lancée mardi matin, a-t-il précisé dans un communiqué, avec le renfort des forces spéciales. Selon un porte-parole du gouvernement à Kunduz, les services de sécurité s'employaient également à déminer la zone des engins plantés par les talibans.
"Environ 2.000 familles ont été déplacées, la plupart ont été relogées à Kunduz mais d'autres ont préféré gagner les districts voisins", a affirmé à l'AFP Assadullah Sadat, membre du conseil provincial.
Les talibans ont annoncé leur offensive de printemps fin avril sans avoir réellement observé de pause hivernale dans les combats, au moment où les forces occidentales stationnées en Afghanistan envisagent de renforcer leur présence.
L'opération Resolute Support de l'Otan déploie actuellement 13.500 hommes, parmi lesquels 8.400 Américains, chargés de former et d'encadrer les forces afghanes. Malgré ce soutien, les pertes afghanes ont été "hautement choquantes" durant l'hiver - avec 807 morts - entre janvier et février, selon un rapport américain.
En 2016, police et armée avaient enregistré près de 7.000 tués et 12.000 blessés, un bilan en hausse de 35% sur l'année.
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