Le gouvernement allemand a jugé lundi qu'un changement des traités européens à l'heure actuelle n'était "pas réaliste" à propos de projets en ce sens évoqués avant son élection par le président français Emmanuel Macron, attendu à Berlin dans la journée.
"A l'heure actuelle, des changements de traités ne sont pas réalistes", a déclaré lors d'un point de presse une porte-parole du ministère des Finances, Friederike von Tiesenhausen.
Or la mise en place d'un ministre des Finances de la zone euro, en lien avec l'idée de créer un budget de la zone euro, deux idées défendues par le nouveau chef de l'Etat français, impliqueraient de tels changements et leur ratification par les pays européens, a souligné la porte-parole de Wolfgang Schäuble.
Elle a estimé qu'il fallait s'en tenir en l'état "plutôt à une approche pragmatique" avec les possibilités existantes "pour renforcer la zone euro".
"Tout le gouvernement est d'accord pour considérer que, dans la difficile situation que nous avons en Europe avec d'importantes forces centrifuges, l'idée d'un changement de traité n'est pas une bonne idée", a renchéri le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Martin Schäffer.
M. Macron a dans le passé plaidé en faveur d'un "traité refondateur" en Europe pour mettre en place les idées qu'il propose, en particulier une plus grande intégration de la zone euro, avec un ministre des Finances, un budget autonome doté d'une "capacité d'emprunt" et une implication de parlementaires de la zone euro.
La chancelière allemande a aussi déjà évoqué par le passé l'idée d'un budget de la zone euro, mais dans un cadre bien défini, l'aide aux pays en difficulté afin qu'ils mettent en oeuvre des réformes économiques.
Pour sa première visite à l'étranger depuis son entrée en fonction dimanche à l'Elysée, Emmanuel Macron doit s'entretenir avec Angela Merkel, avant une conférence de presse commune à la chancellerie en fin d'après-midi.
"Il va défendre les intérêt de la France, je vais défendre les intérêts de l'Allemagne mais je suis sûre qu'il y aura un nombre si grand de points communs" qu'une coopération sera possible, a dit pour sa part Angela Merkel à Berlin avant cette rencontre, sans mentionner la question du traité. "Je serai dans un esprit d'ouverture et de grand sympathie", a-t-elle ajouté, soulignant avoir "entière confiance" dans la capacité de M. Macron à améliorer la situation en France.
"A l'heure actuelle, des changements de traités ne sont pas réalistes", a déclaré lors d'un point de presse une porte-parole...
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