Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Yémen

Saleh prêt à négocier avec les Saoudiens, sous conditions

Un pick-up traversant une rue inondée à Sanaa. AFP/Mohammad Huwais

L'ex-président yéménite Ali Abdallah Saleh, allié aux rebelles houthis, a réaffirmé être prêt à négocier directement avec l'Arabie saoudite, parrain du gouvernement reconnu internationalement, en vue d'un règlement dans son pays en guerre depuis plus de deux ans.
« Nous sommes disposés à aller à Riyad, à Khamis Mushit (sud du royaume saoudien), à Mascate (Oman) ou ailleurs pour un dialogue et une entente », a déclaré M. Saleh lors d'un meeting de son parti, le Congrès populaire général (CPG), dans la capitale yéménite Sanaa contrôlée par les rebelles.
M. Saleh a déjà proposé à plusieurs reprises une offre de dialogue à l'Arabie saoudite depuis l'intervention de Riyad en mars 2015 au Yémen à la tête d'une coalition militaire arabe.
Il a cependant exclu toute médiation de l'émissaire de l'ONU pour le Yémen Ismaïl Ould Cheikh Ahmad qui espère reprendre fin mai les négociations de paix, au point mort depuis août 2016. Le médiateur se trouvait hier à Riyad pour des contacts avec les parties concernées par la crise yéménite, a indiqué à l'AFP le porte-parole du gouvernement yéménite à Riyad, Rajeh Badi.
« Nous ne négocierons ni par le biais de Ould Cheikh Ahmad ni de l'ONU (...). Nous engagerons le dialogue avec la partie concernée, en l'occurrence l'Arabie saoudite, qui dirige la coalition arabe », a dit M. Saleh.
Il a en outre récusé toute légitimité au président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, dont l'autorité est reconnue par la communauté internationale, jugeant que son gouvernement et lui étaient « inacceptables ». Il a proposé aux Saoudiens « la mise en place d'une nouvelle direction » pour diriger le Yémen.

Contacts à Berlin
M. Saleh reste influent au Yémen depuis son départ du pouvoir en février 2012 sous la pression de la rue.
Le ralliement aux rebelles des unités de l'armée qui lui sont restées fidèles a permis aux houthis de prendre en septembre 2014 le contrôle de Sanaa, puis de larges parties du territoire yéménite, poussant M. Hadi à l'exil en Arabie saoudite.
L'offre de M. Saleh intervient au moment où « des contacts non officiels sont engagés depuis deux semaines à Berlin entre l'entourage de l'ex-président et des délégués saoudiens », a révélé à l'AFP une source gouvernementale yéménite.
Ces contacts ont commencé avant la visite de la chancelière allemande Angela Merkel fin avril à Riyad, lors de laquelle elle a longuement évoqué le conflit yéménite, a ajouté cette source.
M. Saleh a par ailleurs minimisé l'implication au Yémen de l'Iran, accusé de soutenir les houthis. Il a ainsi admis que l'Iran entretenait avec le Yémen « une relation de sympathie (...) mais pas militaire, économique ou politique ». Il a toutefois souhaité établir « une alliance avec l'Iran dans l'intérêt de (son) pays ».
Il a notamment qualifié de « mensonges » les allégations selon lesquelles les missiles balistiques, tirés par les rebelles contre l'Arabie saoudite ou les positions de la coalition arabe au Yémen, étaient iraniens.
Par ailleurs, l'ONU a averti hier que jusqu'à un demi-million de personnes risquaient d'être déplacées si le conflit s'aggravait sur la côte ouest du Yémen, notamment à Hodeida, ville portuaire sur la mer Rouge, dans la province de Taëz (Sud-Ouest). « La situation humanitaire continue de s'aggraver sans même que le conflit ne s'intensifie », a prévenu Shabia Mantoo, porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) au Yémen. Les craintes d'un déplacement de population à grande échelle sont renforcées par une insécurité alimentaire croissante qui, selon le HCR, atteint des niveaux critiques.

Source : AFP

L'ex-président yéménite Ali Abdallah Saleh, allié aux rebelles houthis, a réaffirmé être prêt à négocier directement avec l'Arabie saoudite, parrain du gouvernement reconnu internationalement, en vue d'un règlement dans son pays en guerre depuis plus de deux ans.« Nous sommes disposés à aller à Riyad, à Khamis Mushit (sud du royaume saoudien), à Mascate (Oman) ou ailleurs pour...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut