L'ex-soldat français arrêté vendredi aux abords d'une base militaire, qui avait fait allégeance à l'organisation jihadiste Etat islamique, prévoyait d'attaquer ce site, selon un courrier de revendication reçu mercredi par l'AFP.
Deux jours avant le second tour de l'élection présidentielle, cet homme, au profil psychologique instable, avait été intercepté par les gendarmes aux abords de la base aérienne d'Evreux, à une centaine de kilomètres au nord-ouest de Paris en tenue de combat portant les insignes de l'EI, alors qu'il regagnait son véhicule. Un fusil à pompe avait été découvert dans un fourré proche.
"Je m'appel (sic) Alain Feuillerat, soldat musulman défendant ma patrie: l'Etat islamique. C'est moi qui est (sic) préparé avec l'aide d'Allah l'attaque contre la base militaire aérienne d'Evreux Fauville", affirme-t-il dans ce "message" d'une page et demie, mêlant critiques contre la France et propos à teneur religieuse. Un autre exemplaire de ce texte a été retrouvé dans une clé USB découverte dans sa voiture, a confirmé une source proche de l'enquête.
"Cette attaque n'a pas pour objet de faire le plus de morts possible mais surtout de vous démontrez (sic) notre détermination", poursuit-il dans ce texte rédigé le 27 avril et dont le cachet de la Poste porte la date du 5 mai, le jour de son arrestation.
A ce message enregistré sur une carte mémoire s'ajoutent deux photos de lui, dont l'une le montre en tenue de combattant ceint d'un bandeau de l'Etat islamique, ainsi qu'une photo de son passeport français. Le journal belge L'Avenir a reçu le même envoi.
Placé en détention provisoire, Alain Feuillerat, 34 ans, a été inculpé lundi pour "entreprise individuelle terroriste" et "tentative d'intrusion sur un terrain militaire". En garde à vue, il avait reconnu avoir envisagé de commettre un attentat au nom de l'EI, faute de pouvoir rejoindre ses rangs en Syrie. L'ancien soldat, qui a quitté l'armée en 2013 après dix années de service, s'était converti à l'islam et était placé sous étroite surveillance depuis 2014 en raison de sa radicalisation.
La France a été frappée par une série d'attentats islamistes, pour la plupart revendiqués par l'EI, qui a fait 239 morts depuis 2015.
Deux jours avant le second tour de l'élection présidentielle, cet homme, au profil psychologique instable, avait été intercepté par les gendarmes aux abords...
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