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Liban - Conférence

Lutte et prévention antidrogue : vers des progrès encourageants

La lutte et la prévention antidrogue pourraient s'améliorer grâce à une meilleure stratégie de coopération entre la société civile et les ministères concernés.

Pierre Bou Assi prononçant son allocution lors du coup d’envoi de la conférence « Educate before it’s too late » à l’hôtel Monroe. Photo Dalati et Nohra

C'est avec grand intérêt que de nombreuses personnes, jeunes, parents de toxicomanes et membres de la société civile ont assisté hier à la conférence « Educate before it's too late », organisée par l'association Nusroto al-Anachid, à l'hôtel Monroe. Placée sous le parrainage du ministre des Affaires sociales, Pierre Bou Assi, la conférence vise à faire le point sur la nouvelle stratégie interministérielle pour la lutte antidrogue, établie en 2016. Au menu de cette réunion : un bilan des avancées réalisées au cours de la dernière année, mais aussi un bilan des obstacles à surmonter.
Les représentants des différents ministères impliqués dans la lutte et la prévention de la toxicomanie (ministères de l'Éducation, de la Santé, de la Justice et de l'Intérieur) se sont ainsi félicités de la coopération interministérielle pour une harmonisation de la stratégie de lutte antidrogue. Ils ont, par ailleurs, mis l'accent sur la nécessité d'amender la législation qui considère toujours le toxicomane comme un délinquant. Ils estiment qu'« il y a une urgence à élaborer des sanctions contre les trafiquants de drogue et de considérer le toxicomane comme un malade », comme le déclare Nazik Khatib, représentante du ministère de la Justice. Ce ministère envisagerait de supprimer le casier judiciaire du toxicomane ayant suivi un programme de réhabilitation pour lui éviter toute discrimination sur le marché du travail.
Sélim Sayegh, ancien ministre des Affaires sociales, a de son côté espéré que la stratégie interministérielle pourra « renouveler le contrat social établi avec les différentes associations impliquées, car la lutte antidrogue relève de la responsabilité nationale ».

Les approches diversifiées des associations
Cette conférence a mobilisé la société civile et des représentants du gouvernement qui ont abordé hier le volet social de la lutte et de la prévention antidrogue. Aujourd'hui, les interventions seront axées sur le volet médical.
Les associations présentes aspirent à une réelle réforme législative pour changer la perception que la société a du toxicomane, d'autant que celui-ci souffre toujours de discrimination. C'est par exemple le travail que mène l'association Cénacle de la lumière. « Nous avons quatre étapes pour la réhabilitation de la personne droguée qui s'étalent sur plus de quatre ans, explique Raffi Kaypekian, responsable des opérations au sein de l'ONG. Depuis la création de l'association en 2006, nous avons aidé 700 personnes ayant des problèmes d'addiction. »
Toutes les ONG qui œuvrent pour la lutte contre la drogue n'offrent pas un programme de réhabilitation. Certaines d'entre elles axent leurs activités sur la sensibilisation. C'est le cas de Mentor Arabia. « L'ONG a décidé de créer une branche dans le monde arabe en 1996 pour sensibiliser les jeunes aux risques de la drogue, souligne Thuraya Ismail, directrice exécutive de l'association. Nous intervenons dans les écoles, les universités, mais aussi auprès du gouvernement. » Pour elle, « le principal défi pour rendre la lutte et la prévention antidrogue plus efficaces et effectives reste celui d'unifier les fonds et les programmes des associations, en créant à cet effet un comité national ».

C'est avec grand intérêt que de nombreuses personnes, jeunes, parents de toxicomanes et membres de la société civile ont assisté hier à la conférence « Educate before it's too late », organisée par l'association Nusroto al-Anachid, à l'hôtel Monroe. Placée sous le parrainage du ministre des Affaires sociales, Pierre Bou Assi, la conférence vise à faire le point sur la nouvelle...

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