Le président de la République, Michel Aoun, a commenté hier les nouvelles sanctions économiques américaines qui pourraient être imposées à certaines figures politiques ou partisanes à partir de mai. Il a estimé que ces sanctions « feront du tort au pays » et a révélé que des contacts étaient actuellement entrepris pour tenter de les éviter.
« Le projet de loi en préparation actuellement au Congrès américain, et qui vise à imposer de nouvelles sanctions à des partis libanais, des institutions et des particuliers, va faire beaucoup de tort au Liban et à ses citoyens. Nous sommes en train d'entreprendre des contacts pour éviter que cette loi soit votée », a indiqué M. Aoun devant une délégation de l'association American Task Force for Lebanon qui œuvre pour le développement de la coopération libano-américaine.
De nouvelles sanctions financières américaines pourraient cibler, à partir de mai, des cadres supérieurs du Hezbollah ainsi que des membres des principales formations politiques qui lui sont proches, notamment le mouvement Amal et le Parti syrien national social (PSNS). La première évocation de ces nouvelles sanctions contre le Hezbollah et ses alliés remonterait à février dernier, lorsque le président américain, Donald Trump, a annoncé de nouvelles sanctions contre l'Iran. La délégation parlementaire libanaise qui se trouvait la semaine dernière aux États-Unis pour une réunion à la Banque mondiale en avait également eu vent.
Pour l'application « totale » de la 1701
« La vie politique libanaise a regagné sa vitalité au lendemain de l'élection présidentielle, après avoir souffert d'une paralysie qui a causé des troubles sécuritaires et administratifs, et amoindri les capacités de l'État dans plusieurs domaines », a expliqué le président à ses visiteurs.
« L'entente nationale qui a été mise en place après la présidentielle a donné lieu à une situation idéale de stabilité, en dépit des dossiers à régler comme la crise des réfugiés syriens, la lutte contre le terrorisme, la sécurité à la frontière libano-syrienne, la cessation des violations israéliennes dans le Sud et l'application totale de la résolution 1701 (qui prévoit, entre autres, l'extension de l'autorité du gouvernement libanais à tout son territoire et le désarmement du Hezbollah) », a ajouté M. Aoun.
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"De nouvelles sanctions financières américaines pourraient cibler des cadres supérieurs du héZébbb ainsi que des membres des principaux satellites qui lui sont proches, notamment le Mouvement Ämîl (des ex-déshérités mahééék!?) et le Parti National Social Syrien (PN SS)." ! Khâââï ! Enfin !
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
14 h 35, le 25 avril 2017