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Économie - Consommation

Premier signe d’essoufflement post-Brexit pour l’économie britannique

Les ventes au détail au premier trimestre 2017 ont enregistré une baisse de 1,4 % par rapport à celles du dernier trimestre 2016, ce qui pourrait constituer le début d’une tendance plus durable. Justin Tallis/AFP

Les ventes au détail britanniques ont baissé au premier trimestre pour la première fois depuis 2013, ce qui constitue le signe le plus fort du ralentissement de l'économie anticipé par les analystes depuis le vote pour le Brexit.
L'Office national des statistiques (ONS) a annoncé hier un recul de 1,8 % des ventes en mars sur un mois, un chiffre bien plus important que les prévisions des experts. Surtout, les ventes au détail au premier trimestre 2017 ont enregistré une baisse de 1,4 % par rapport à celles du dernier trimestre 2016, ce qui pourrait constituer le début d'une tendance plus durable. « C'est la première fois que nous observons un trimestre de baisse depuis 2013. Cela semble être une conséquence de l'augmentation des prix dans toute une série de secteurs », a expliqué Kate Davies, statisticienne de l'ONS.

Pouvoir d'achat effrité
La faiblesse de la devise britannique, observée depuis neuf mois et reflet des incertitudes entourant le Brexit, renchérit considérablement le coût des biens importés, ce qui contraint les commerces à augmenter leur prix, entretenant l'inflation. Celle-ci a atteint au Royaume-Uni un taux de 2,3 % sur un an en février et en mars. Les prix ont alors atteint « leur plus haut niveau depuis décembre 2014 », précise l'ONS.
Parallèlement, les revenus hors prime des ménages ont progressé de 2,2 % en février, soit moins que l'inflation, ce qui signifie que leur pouvoir d'achat s'est effrité.
Ce repli des ventes commence à affecter l'économie du Royaume-Uni. Pour la première fois depuis 2013, les ventes au détail trimestrielles ont entravé le PIB britannique, a calculé l'ONS. Et cet impact négatif pourrait s'amplifier dans les prochains mois.
Les économistes sont une large majorité à prévoir une nouvelle poussée de l'inflation en 2017 au point qu'elle pourrait se diriger vers les 3 % en glissement annuel d'ici à la fin de l'année. Une telle montée des prix pourrait affecter encore davantage la consommation des ménages. « La résilience de l'économie, tout au long du second semestre 2016, est en grande partie due au maintien des dépenses des consommateurs », estime Howard Archer, analyste chez IHS Markit. Ainsi, le recul de ces dépenses « entraîne un risque de baisse des prévisions de croissance du PIB ».
Les économistes prévoient d'ailleurs un ralentissement de la croissance au Royaume-Uni. Concernant l'évolution du PIB au premier trimestre 2017, le consensus de Bloomberg s'établit à +0,4 %, en recul par rapport à la croissance de 0,7 % enregistrée au dernier trimestre 2016 par rapport au trimestre précédent.
Selon Howard Archer, cette prévision « devrait empêcher la Banque centrale d'Angleterre de relever ses taux directeurs prochainement », alors même que l'inflation dépasse actuellement l'objectif que s'est fixé l'institution à 2 % sur un an. Les autorités britanniques restent, elles, optimistes, avec une prévision de 2 % de croissance pour 2017.
Source : AFP

Les ventes au détail britanniques ont baissé au premier trimestre pour la première fois depuis 2013, ce qui constitue le signe le plus fort du ralentissement de l'économie anticipé par les analystes depuis le vote pour le Brexit.L'Office national des statistiques (ONS) a annoncé hier un recul de 1,8 % des ventes en mars sur un mois, un chiffre bien plus important que les prévisions des...

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