Les célèbres « black cabs » de Londres se mettent au vert

Le constructeur des célèbres taxis londoniens, les indémodables black cabs (taxis noirs), a lancé la production de véhicules propres au Royaume-Uni, pour se développer à l'international et anticiper le renouvellement du parc imposé dans le pays à partir de 2018.
La London Taxi Company (LTC), qui fabrique les taxis noirs de Londres depuis 69 ans, a ouvert fin mars une nouvelle usine au Royaume-Uni pour produire des véhicules électriques, a annoncé la société début avril. Ce tournant accompagne la volonté des pouvoirs publics britanniques de développer l'économie verte, en particulier dans les transports, alors que Londres est une des villes les plus polluées d'Europe. La technologie utilisée, avec une batterie rechargeable, permet de réduire le coût d'utilisation de ces véhicules et de rouler à « zéro émission » sur une certaine distance, selon LTC. Elle n'est pas pour autant 100 % électrique puisque un moteur à essence, installé sous le capot, prend le relais si la batterie n'a plus de charge. Le nouveau modèle est le TX5, et s'il est plus propre que le TX4 diesel, il en reprend le style, ce qui ne déconcertera pas les habitués du véhicule. Il comporte en outre six places arrière (soit une de plus que son prédécesseur) et un toit en verre panoramique, tout en conservant son légendaire petit rayon de braquage. Il s'agit là du premier investissement réalisé dans l'industrie automobile britannique par le chinois Geely, qui a racheté LTC en 2013 et qui est également propriétaire de Volvo. Les taxis noirs seront d'ailleurs dotés d'une technologie déjà utilisée dans les moteurs Volvo. Les premiers TX5 devraient arpenter les rues de Londres au quatrième trimestre de cette année, avant d'être vendus à l'international début 2018. Le groupe prévoit notamment de lancer ses taxis en France. Pour l'heure, LTC exporte surtout vers le Moyen-Orient et l'Asie.

Source : AFP