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Liban - France-Liban

« En Marche ! » mise sur la sensibilisation pour mobiliser l’électorat du Liban

Les deux conférenciers, Jacques Mechelany et Marilyne Jallad. Photo Greg Demarque

Le mouvement « En Marche! », fondé par Emmanuel Macron en avril 2016, a tenu hier une conférence à l'hôtel Smallville, où échanges et visioconférence ont permis aux électeurs français et franco-libanais du Liban de découvrir le programme de celui qui dit « dépasser le clivage gauche/droite » en France.

C'est un petit comité d'une trentaine de personnes qui s'est réuni hier soir à l'hôtel Smallville de Badaro pour présenter les points de campagne importants présentés par le candidat à la présidentielle française, Emmanuel Macron, « l'outsider de la campagne », comme l'a souligné Marilyne Jallad, animatrice du comité « En Marche ! Liban » aux côtés de l'autre animateur de la soirée, Jacques Mechelany, qui travaille en tant qu'indépendant dans la finance.

Sensibilisation et dialogue, tels sont les leitmotive invoqués par les deux conférenciers, qui font face à « un électorat très ancré à droite et qui est encore filloniste au Liban, il ne faut pas se mentir », reconnaît Jacques Mechelany dans un entretien accordé à L'OLJ. Emmanuel Macron s'était rendu également en visite au Liban en janvier dernier, une occasion pour lui de serrer quelques mains dans ce terreau quelque peu privatisé par le parti « Les Républicains ». Toutefois, les récents scandales, comme celui du Penelopegate, ont ébranlé l'engagement des Français expatriés au Liban, qui seraient « plus de 21 000 », a rappelé lors de la présentation Thomas Bajas, responsable des comités locaux de l'étranger d'« En Marche ! ». Ce dernier est intervenu en visioconférence depuis les locaux parisiens du mouvement, aux côtés d'un autre jeune responsable du Pôle Territoires, Pacôme Rupin. En effet, les Français du pays du Cèdre, quand ils ne pensent pas voter pour François Fillon, penchent plutôt en faveur de l'extrême droite. « Ils demeurent parfois méfiants face à un nouveau, que nos détracteurs qualifient de jeune, et qui a servi sous un gouvernement socialiste », confirme Marilyne Jallad dans un entretien à L'OLJ.

Jacques Mechelany nuance néanmoins cette constatation, en prenant son propre exemple, soulignant que de plus en plus de Français à l'étranger en viennent à dépasser le vote partisan respectant le clivage droite/gauche, un bipartisme remis en cause depuis l'élection de 2012 avec l'essor du Front national, de Jean-Luc Mélenchon, et surtout désormais d'Emmanuel Macron donné pour vainqueur au premier tour dans les sondages.
Les questions du public ont été toutefois éloquentes pour comprendre les attentes des Français de l'étranger et des Franco-Libanais concernant l'éventuelle accession du candidat d'« En Marche ! » à la tête de l'exécutif français : quelle serait son attitude vis-à-vis du dossier syrien et de la problématique sécuritaire ? Quelles seraient les orientations de sa diplomatie et de sa politique étrangère ? Quel serait son impact sur le dossier de l'éducation ou des frais de scolarité appliqués à l'école française au Liban ? Quels impacts aurait une réforme des formalités administratives telle que M. Macron l'envisage ?

 

(Lire aussi : Pas de retour des réfugiés sans solution politique en Syrie, souligne Macron)

 

« Une vision pragmatique, mais humaniste »
Les attentes des citoyens français au contact de la réalité régionale portent évidemment sur la crise syrienne et sur la position de la France. Thomas Bajas a clairement répondu sur ce point, lors de la visioconférence : il s'agit de « conserver les valeurs de la France qui sont celles des droits de l'homme, mais aussi d'avoir une politique de dialogue », indique-t-il. « Le but premier d'Emmanuel Macron est d'arrêter le massacre, souligne-t-il. Si pour cela il faut négocier avec toutes les parties prenantes, y compris Bachar el-Assad ou la Russie, c'est une nécessité. Il est réaliste et pragmatique », assure Jacques Mechelany, qui a eu l'occasion de le rencontrer lors de sa venue en janvier.

Un autre point cristallise les passions : celui de l'éducation, ainsi que le résume Bachir el-Khoury, journaliste indépendant. Une partie du public a en effet réagi sur le thème des frais de scolarité appliqués au système d'éducation francophone libanais. Dans les établissements privés homologués, les élèves des expatriés reçoivent la même éducation et suivent le même programme que les élèves de la métropole qui bénéficient de l'école gratuite, laïque et obligatoire. La première des trois composantes n'a pas fait recette au Liban où une année coûte en moyenne « 7 000 dollars », confie Bachir el-Khoury. Une égalité qui, même si elle est souhaitée par le candidat d'« En Marche ! », est « difficilement applicable », admet Thomas Bajas. La présentation du programme des mesures pour les Français de l'étranger, annoncée par le même conférencier parisien, est prévue prochainement.

 

 

 

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C'est un petit comité d'une trentaine de personnes qui s'est réuni hier...

commentaires (3)

En ma qualité de binational franco-libanais depuis 1977 et ma résidence en France et au nom de mon Gaullisme historique depuis 1940, je voterai pour François Fillon, un ami du Liban, au premier tour et, en cas de sa non-victoire, je m'abstiendrai au deuxième tour. Vive l'amitié franco-libanaise.

Un Libanais

15 h 59, le 30 mars 2017

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Commentaires (3)

  • En ma qualité de binational franco-libanais depuis 1977 et ma résidence en France et au nom de mon Gaullisme historique depuis 1940, je voterai pour François Fillon, un ami du Liban, au premier tour et, en cas de sa non-victoire, je m'abstiendrai au deuxième tour. Vive l'amitié franco-libanaise.

    Un Libanais

    15 h 59, le 30 mars 2017

  • LES LIBANAIS N,ONT PAS GOBE LES COMPLOTS CONTRE FILLON... FILLON POUR PRESIDENT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 28, le 30 mars 2017

  • Ca ne marchera pas : Fillon president !

    Tabet Ibrahim

    08 h 23, le 30 mars 2017

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