La Réserve fédérale est beaucoup moins exubérante que les marchés financiers par rapport aux perspectives économiques. Les investisseurs s'attendent à ce que le président Donald Trump et le Congrès boostent la croissance. La Fed est beaucoup plus réticente. Mercredi, elle a relevé son objectif de taux d'intérêt à court terme d'un quart de point de pourcentage. La plupart des investisseurs s'attendaient à ce que la Fed soit plus optimiste sur l'économie. La prévision médiane de croissance pour cette année est de 2,1 %, inchangée par rapport à décembre et au niveau de la moyenne des huit dernières années. On s'attend à ce que le taux d'intérêt augmente deux fois de plus cette année. En revanche, les marchés boursiers ont flambé depuis que M. Trump a été élu président, et la confiance des petites et grandes entreprises s'est renforcée. Les dirigeants des plus grandes entreprises prévoient des ventes, des embauches et des dépenses en capital beaucoup plus élevées qu'ils ne l'avaient prévu il y a seulement trois mois. Cependant, la présidente de la Fed, Janet Yellen, estime que la politique budgétaire pourrait affecter les perspectives. M. Trump a proposé cette semaine de fortes hausses des dépenses en matière de défense et de sécurité intérieure. Si elles sont promulguées, les dépenses fédérales (qui excluent les droits comme l'assurance-maladie et la Sécurité sociale) s'établiront à 1,07 billion de dollars. Cependant, le Congrès est peu susceptible d'accepter les réductions prévues par M. Trump. Une fois que les soins de santé seront exclus du budget, Washington devra se tourner vers la réforme fiscale. L'administration Trump a récemment déclaré que cette dernière n'aura pas d'impact au niveau des recettes. Une baisse des impôts des sociétés stimulerait l'investissement et la croissance, mais la neutralité des revenus rend l'objectif plus difficile à atteindre parce que cela signifie que certains devront payer des impôts plus élevés ou accepter beaucoup moins de dépenses fédérales. Les républicains du Congrès restent profondément sceptiques en ce qui concerne le niveau de dépenses d'infrastructures. Cependant, la suppression de la réglementation stimulera l'investissement ainsi que la croissance, mais les avantages prendront probablement plusieurs années à se manifester.
Cet article est réalisé par Fidus
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