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Moyen Orient et Monde - Syrie

Les combats font rage à Damas après un nouvel assaut rebelle

Toutes les parties au conflit doivent être présentes demain à Genève pour la reprise des pourparlers de paix.

Des colonnes de fumée s’élevant hier au-dessus du quartier de Jobar, dans l’est de Damas, après une frappe aérienne. Ammar Suleiman/AFP

Les combats faisaient rage hier dans l'est de Damas après un nouvel assaut rebelle contre les forces du régime, à deux jours du début d'un nouveau round de négociations pour tenter de mettre fin à la guerre en Syrie.
Des factions rebelles et le Front Fateh al-Cham, l'ex-branche syrienne d'el-Qaëda, ont lancé avant l'aube leur attaque à partir du quartier de Qaboun (Nord-Est), et les combats se concentraient à proximité, à quelque 10 km du centre-ville, selon une ONG et des correspondants de l'AFP. L'armée de l'air, elle, bombardait les positions rebelles tandis qu'une pluie de roquettes tirées par les insurgés s'abattaient sur les quartiers des Abbassides et de Tijara, adjacents à celui de Jobar, tous dans l'est de la capitale syrienne. Les combats et les bombardements se sont intensifiés hier à la mi-journée, a constaté un journaliste de l'AFP proche de la zone de combats. D'épaisses fumées noires étaient visibles
dans le ciel.
Principal bastion du président Bachar el-Assad, Damas était relativement épargnée par les ravages de la guerre qui a fait depuis mars 2011 plus de 320 000 morts et des millions de déplacés et réfugiés. Mais un premier assaut surprise, lancé dimanche à partir de Jobar, avait permis aux rebelles et à leurs alliés jihadistes de se rapprocher le plus du centre de Damas depuis deux ans. Ils avaient néanmoins été repoussés le lendemain à coups de raids aériens, principal atout de l'armée, et le calme était revenu dans le secteur.

« Les fenêtres tremblent »
À Damas, les rebelles et leurs alliés jihadistes sont présents dans cinq quartiers. Dans le Nord-Est, ils contrôlent en majorité ceux de Qaboun et Techrine, et dans l'Est ils contrôlent Jobar à moitié avec le régime. Dans le Nord, à Barzé, et dans le Sud, à Tadamon, ils sont présents mais ces secteurs font l'objet d'une trêve avec le régime.
C'est vers 05h30 heure locale, hier, qu'une première et puissante explosion a retenti dans le secteur de Qaboun. Ensuite, le bruit des bombardements n'a pas cessé. « Nos fenêtres et nos portes tremblent à chaque bombardement », a affirmé à l'AFP Lamis, 28 ans, qui habite à quelques kilomètres du secteur des affrontements.
Selon l'agence officielle SANA, « l'armée fait face aux tentatives d'infiltration des groupes terroristes et parvient à les encercler ». Elle a fait état de 12 blessés dans les tirs de roquettes.
« Il y a eu à l'aube une grande explosion due très probablement à une attaque à la voiture piégée contre une position du régime entre Jobar et Qaboun », a indiqué Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), joint par téléphone de Beyrouth. Il a fait état de violents bombardements et combats, ainsi que d'une avancée des rebelles dans un secteur industriel entre Jobar et Qaboun. Dans une vidéo, le mouvement islamiste Ahrar al-Cham a affirmé avoir mis la main sur une usine de textile et montré des images de combattants piétinant des portraits de M. Assad et brisant du verre sur des portraits de son père, l'ex-président Hafez el-Assad. Faylaq al-Rahmane, un des mouvements rebelles islamistes participant à l'assaut, a assuré, comme Fateh al-Cham, que plusieurs positions avaient été prises à l'armée.
Les combats ont fait dimanche et lundi au moins 72 morts – 38 du côté loyaliste et 34 du côté insurgé – selon l'OSDH.

Pourparlers de paix
Ces violences interviennent avant un nouveau round de négociations prévu entre régime et opposition à partir de demain à Genève, sous l'égide de l'ONU. « Tous les invités qui avaient déjà assisté au dernier round en février ont confirmé leur participation » au prochain, a dit une porte-parole de l'ONU.
C'est Ramzy Ezzeldin Ramzy, adjoint de l'émissaire spécial Staffan de Mistura, qui aura la tâche de démarrer le 5e round. M. de Mistura sera aujourd'hui à Moscou où il rencontrera le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov et se rendra aussi à Ankara.
La Russie, alliée de M. Assad, et la Turquie, soutien des rebelles, sont les deux parrains du cessez-le-feu en Syrie, violé depuis son entrée en vigueur en décembre. Tous les efforts diplomatiques, encadrés ou non par l'ONU, pour une solution au conflit très complexe et aux multiples acteurs ont jusqu'à présent échoué.

(Source : AFP)

Les combats faisaient rage hier dans l'est de Damas après un nouvel assaut rebelle contre les forces du régime, à deux jours du début d'un nouveau round de négociations pour tenter de mettre fin à la guerre en Syrie.Des factions rebelles et le Front Fateh al-Cham, l'ex-branche syrienne d'el-Qaëda, ont lancé avant l'aube leur attaque à partir du quartier de Qaboun (Nord-Est), et les...

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ne jamais faire confiance à ces terroristes

Talaat Dominique

19 h 32, le 22 mars 2017

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Commentaires (1)

  • ne jamais faire confiance à ces terroristes

    Talaat Dominique

    19 h 32, le 22 mars 2017

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