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Moyen Orient et Monde - Éclairage

L’Amérique, une nation « blanche » ?

L'arrivée au pouvoir de Donald Trump coïncide avec une montée du racisme et de la discrimination.

L’une des affiches placardées sur les murs d’un des campus universitaires.

Le New York Times a publié, mardi, un article intitulé Sommes-nous en train d'élever des racistes ? Cette question, l'Amérique se la pose depuis toujours, même lorsque le libéralisme faisait, contrairement à aujourd'hui, partie de sa nature et de sa culture. Aujourd'hui, le terme « libéral » est devenu quelque peu péjoratif. « Parmi les dangers que pose cette présidence, le plus grand est le profond mal causé à la perception des enfants concernant la race, le genre et toutes autres différences », écrit le New York Times.

De son côté, le Washington Post a publié hier une information qui a choqué la capitale fédérale – cosmopolite par excellence – ayant trait à des affiches accrochées sur l'ensemble du campus de l'Université George Washington, proclamant « L'Amérique, nation blanche », ou encore « Ils sont tous criminels, l'Amérique est une nation blanche ». Idem à l'Université du Maryland, ainsi que dans d'autres campus à travers le pays. Une enquête a été ouverte et les directions de ces établissements tentent de savoir qui est responsable de cette démarche.

Les affiches de l'Université George Washington portent la signature d'un groupe qui s'appelle Vanguard America. Sur son site internet, ce groupe affirme : « L'Amérique, par le droit et l'histoire, est une nation blanche. Elle mérite de demeurer ainsi et elle mérite un système politique qui réalise et préserve l'essence de son peuple unique. »

 

(Pour mémoire : Obama vante les progrès enregistrés par les Noirs en Amérique)

 

Néodiscrimination
Objectivement, il faut préciser que l'administration de Donald Trump n'est pas directement responsable de cette vague de racisme et de suprémacisme blanc, mais les rhétoriques du président américain, de ses alliés et de ses représentants, qui ressemblent à celles du Ku Klux Klan, le sont. Et c'est ce qui a ouvert les vannes de ce flot de haine qui envahit les États-Unis. Bien avant l'arrivée de Donald Trump, les autorités américaines avaient mis en garde contre ce courant et le FBI avait attiré l'attention contre son infiltration dans le corps de police. Selon plusieurs organisations des droits civils, en 2014, le nombre de ces groupes fanatiques s'élevait à 149. Depuis l'entrée dans l'arène politique de Donald Trump, ils sont plus d'un millier. Tous utilisent l'internet pour promouvoir leur mission. D'après Leadership Conference, une organisation des droits civils, ce moyen de communication permet à ces groupes de voir leur audience grandir et elle se chiffre à présent à des millions de personnes.

Que sont au juste actuellement les suprématistes blancs? Au départ, il s'agit d'une idéologie raciale européenne, qui a pris diverses formes aux États-Unis dès la moitié du XIXe siècle, pour arriver au Ku Klux Klan dans les années 20, lequel, par la suite, s'est retrouvé marginalisé. Actuellement, l'emploi du terme « suprématiste blanc » dans les discours politiques américains est dû à plusieurs facteurs, surtout depuis l'élection d'un président noir, Barack Obama, et un changement démographique racial qui a créé un choc chez les conservateurs blancs. Cette fracture a culminé avec l'arrivée épique et dramatique de réfugiés en Europe et d'attaques terroristes, en Amérique comme sur le Vieux Continent.

« Le danger des suprématistes, explique un analyste, réside dans leur force de réorienter et de réimaginer la réalité, en la privant de l'existence du rêve américain que l'on croyait éternelle. Mais de même que les régimes extrémistes (nazisme, apartheid, sionisme) n'ont pas pu atteindre leur but ultime, il n'est pas sûr que cette néodiscrimination puisse prévaloir », avance-t-il.

 

Pour mémoire 

Au Sénat, le candidat de Trump à la Justice se défend de tout racisme

Le cabinet de Trump est à son image : blanc, riche et martial

Le New York Times a publié, mardi, un article intitulé Sommes-nous en train d'élever des racistes ? Cette question, l'Amérique se la pose depuis toujours, même lorsque le libéralisme faisait, contrairement à aujourd'hui, partie de sa nature et de sa culture. Aujourd'hui, le terme « libéral » est devenu quelque peu péjoratif. « Parmi les dangers que pose cette présidence, le plus...

commentaires (2)

UNE NATION BLANCHIE SUR DU ROUGE, CHOCOLAT ET NOIR...

LA LIBRE EXPRESSION

14 h 06, le 17 mars 2017

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Commentaires (2)

  • UNE NATION BLANCHIE SUR DU ROUGE, CHOCOLAT ET NOIR...

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 06, le 17 mars 2017

  • Quand les hordes de blancs ont massacré les rouges et réduit les noirs à l'esclavage ça ressemble à Hitler qui disait après sa campagne polonaise, l'ordre règne à VARSOVIE. C'EST CE QUE CHERCHENT À FAIRE LES USURPATEURS AVEC LE PEUPLE ORIGINEL DE PALESTINE USURPÉE AVEC LA COMPLICITÉ DES BENSAOUDS ET DES EUROPÉENS.

    FRIK-A-FRAK

    17 h 15, le 16 mars 2017

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