Le président du syndicat des employés du port de Beyrouth, Béchara Asmar, a été élu hier à la tête de la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL). Les élections se sont tenues au siège de la centrale syndicale à la corniche du Fleuve, en présence des délégués du ministère du Travail Marlène Atallah, Ali Ghandour et Nabil Esber. M. Asmar figurait en tête d'une liste complète de douze personnes qui se sont présentées pour remplir les douze sièges de la présidence et du conseil de la CGTL. Un seul candidat, Ahmad Zoubeidi, s'est présenté face à cette liste.
C'est M. Asmar et ses colistiers qui ont remporté les élections. Ils siégeront désormais au conseil de la CGTL. Il s'agit de Hassan Fakih (vice-président), Saadeddine Hmeydé Sakr (secrétaire général), Antoun Antoun (secrétaire général adjoint), Ali Taher Yassine (trésorier), Adib Bardaï (comptable), Boutros Saadé, Chaabane Badra, Ali Moussaoui, Charbel Saleh, Akram Arabi et Georges Alam.
Prenant la parole, M. Asmar a notamment remercié les membres de la CGTL appartenant au mouvement Amal, qui ont œuvré pour l'adoption d'une liste consensuelle. Il a annoncé qu'il compte livrer plusieurs batailles durant son mandat, relatives notamment à la loi sur les loyers, la main-d'œuvre étrangère, la Sécurité sociale, l'assurance-vieillesse et l'hospitalisation.
Le nouveau président de la confédération syndicale a entamé ses activités en recevant une délégation d'employés de l'entreprise Debbas qui a congédié 24 de ses salariés. Un communiqué de la CGTL a dénoncé « ces licenciements abusifs, d'autant que Debbas, qui n'a pas payé certains employés depuis quatre mois, a plusieurs projets en cours sur le marché libanais. Il s'est avéré que la compagnie n'a pas licencié ses salariés pour des raisons économiques, mais compte les remplacer par des ouvriers syriens et étrangers ». Dans une déclaration, M. Asmar a indiqué que « suite à des négociations, les salaires impayés seront versés demain vendredi ». Il a également appelé à « l'instauration d'un dialogue entre les salariés et l'entreprise afin que les employés ne soient pas congédiés ».
Jointe au téléphone par L'Orient-Le Jour, la responsable des ressources humaines auprès de l'entreprise Debbas, Nelly Kazan, a fait savoir en revanche que les employés ont été congédiés pour des raisons économiques, la compagnie n'ayant pas de nouveaux projets, et de ce fait, les personnes qui ont perdu leur emploi ne toucheront pas d'indemnités.
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