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Moyen Orient et Monde - Syrie

Fateh al-Cham revendique le double attentat de Damas

L'attaque de samedi a fait au moins 74 tués, dont une majorité de pèlerins irakiens chiites.

Des bus endommagés par les deux attentats-suicides qui ont visé samedi des pèlerins irakiens chiites, à Damas. Omar Sanadiki/Reuters

Le Front Fateh al-Cham, ex-el-Qaëda en Syrie, a revendiqué hier le double attentat qui a fait la veille 74 morts, dont de nombreux pèlerins chiites, dans la vieille ville de Damas.
« Samedi (...) une double attaque a été menée par deux héros de l'islam (...) au cœur de la capitale Damas, faisant des dizaines de morts et de blessés », a indiqué le groupe jihadiste sunnite dans un communiqué. Au moins 43 des victimes de l'attentat sont des pèlerins irakiens chiites, venus se recueillir dans les mausolées situés dans la vieille ville, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). L'attentat a en outre tué 11 civils syriens et 20 combattants prorégime.
La télévision d'État syrienne a montré des images de plusieurs autobus dévastés, avec des vitres brisées et des soutes éventrées. D'autres autobus ont été en partie carbonisés. Un témoin a affirmé au photographe de l'AFP sur place que le second attentat s'était produit après que les passants se furent rassemblés à la suite du premier.
L'attaque de samedi est l'une des attaques les plus meurtrières commises dans la capitale syrienne en six ans de guerre. Damas a été frappée par plusieurs attentats contre le régime du président Bachar el-Assad depuis le début de la guerre en 2011, même si elle est restée à l'écart des combats qui ont ravagé le reste de la Syrie.

Contre l'Iran et ses milices
Le groupe jihadiste affirme que cette attaque est « un message à l'Iran et à ses milices », en référence notamment au soutien que fournissent l'Iran et le Hezbollah au régime de Damas dans la guerre qui déchire la Syrie depuis six ans.
Le ministère syrien des Affaires étrangères avait condamné samedi « l'attentat terroriste lâche qui est une riposte aux victoires de l'armée arabe syrienne contre Daech et al-Nosra », en référence au groupe État islamique (EI) et à l'ex-branche d'el-Qaëda en Syrie. Considérée comme organisation terroriste par les États-Unis et la Russie, l'ex-branche syrienne d'el-Qaëda a vu des factions rebelles s'unifier contre le groupe jihadiste et a été écartée des négociations en vue d'un règlement en Syrie qui se sont tenues à Astana fin janvier entre des groupes rebelles et le régime. Ce groupe a pourtant été pendant plusieurs années l'allié des rebelles face au régime d'Assad, surtout dans la province d'Idleb, leur dernier grand bastion dans le pays dévasté par la guerre depuis mars 2011. Il a revendiqué le 25 février un attentat spectaculaire contre les services de renseignements du régime à Homs (centre). Perpétrée par deux kamikazes, l'attaque a fait des dizaines de morts et tué un proche du président Assad, le chef du renseignement militaire de Homs.
Le chef de l'ex-branche syrienne d'el-Qaëda a ensuite averti, dans une vidéo, que ces attentats étaient un message aux dirigeants de l'opposition pour qu'ils « s'effacent », et a promis qu'ils n'étaient « qu'une étape dans une série (d'attaques) qui allait se poursuivre ».

Les rebelles dénoncent les violations de la trêve
La France a estimé hier qu'il était « plus que jamais urgent » de faire respecter le cessez-le-feu en Syrie au lendemain du double attentat-suicide à Damas et après des bombardements par le régime et ses alliés à Homs. « La France condamne avec fermeté l'attentat de Damas », indique le porte-parole du ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. « La France condamne également fermement les bombardements du régime et de ses alliés dans le quartier d'al-Waer, à Homs, en violation de la trêve, ajoute-t-il. Elle exprime sa vive préoccupation face aux risques de déplacements forcés de populations à la suite de cette nouvelle offensive. »
De leur côté, plusieurs groupes rebelles syriens ont demandé le report des discussions de paix sous l'égide de la Russie prévues prochainement à Astana au Kazakhstan, afin d'avoir le temps d'évaluer les conditions de l'actuel cessez-le-feu. Les insurgés affirment que les forces progouvernementales et les milices soutenues par l'Iran continuent de bombarder les zones tenues par l'opposition à Damas, Homs, Deraa et Idlib et se préparent à une offensive contre certains faubourgs de la capitale syrienne. Cela se passe « au vu et au su des garants russes », ajoute le communiqué, précisant que des avions de l'armée russe bombardent également des zones civiles.
(Sources : agences)

Le Front Fateh al-Cham, ex-el-Qaëda en Syrie, a revendiqué hier le double attentat qui a fait la veille 74 morts, dont de nombreux pèlerins chiites, dans la vieille ville de Damas.« Samedi (...) une double attaque a été menée par deux héros de l'islam (...) au cœur de la capitale Damas, faisant des dizaines de morts et de blessés », a indiqué le groupe jihadiste sunnite dans un...

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