Le chef du Courant patriotique libre et ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a souligné la détermination de sa formation à œuvrer à la mise en place d'une nouvelle loi électorale qui, a-t-il dit, est « plus importante que la présidentielle et mérite que l'on y sacrifie jusqu'au mandat actuel ».
« L'ère du changement et de la réforme est arrivée. Nous sommes le courant qui va amorcer le changement », a affirmé M. Bassil lors d'un dîner organisé par la branche CPL de Tannourine, à Hboub Jbeil, devant plusieurs représentants régionaux du CPL de Batroun et de Tannourine, et d'un représentant du courant du Futur, Georges Bkassini.
« Nous nous dirigeons vers une nouvelle victoire pour contrer le sous-développement dans lequel le pays a été longtemps maintenu », a enchaîné M. Bassil, soulignant que le premier défi à relever est de faire face à la loi électorale de 1960, devenu un « has been ». Le ministre a promis la mise en place d'une nouvelle loi électorale « qui nous ressemble, adaptée à notre époque et donnant une opportunité de représentation au sein du Parlement à toutes les communautés, régions et tous les partis politiques ».
Un cadeau aux Libanais
Pour le ministre, l'adoption d'une nouvelle loi est devenue inéluctable et doit se faire, quels que soient le prix ou les sacrifices à consentir.
« Nous avons convenu avec les Forces libanaises que la loi de 1960 n'a plus sa place », a indiqué M. Bassil, soulignant qu'une nouvelle loi électorale est le « cadeau que le mandat entend faire aux Libanais ».
Et d'ajouter : « La loi électorale est plus importante que la présidence, et elle mérite que l'on fasse des sacrifices à cette fin même si cela suppose que l'on renonce au mandat. Nous ne sommes pas parvenus au pouvoir pour trahir les citoyens, mais plutôt pour leur accorder leurs droits », a-t-il dit.
À ce propos, le chef du CPL a assuré que le président de la République ne signera pas le décret de convocation du collège électoral sur la base de la loi de 1960, « parce qu'il respecte les Libanais et leur choix ». M. Bassil a exprimé son espoir de parvenir, avec le reste des forces politiques en présence, à un accord politique autour d'un nouveau texte qui puisse satisfaire l'ensemble des formations, préconisant la nécessité pour « chacun d'entre nous de faire, là encore, des sacrifices ».
« Les choix qui sont devant nous sont nombreux et le temps presse. La priorité reste toutefois à l'adoption d'une nouvelle loi. Que personne ne se fasse d'illusions : il n'y aura pas de budget, aucun autre projet n'aura la priorité sur la loi électorale », a-t-il martelé.
Revenant sur les questions des réformes, M. Bassil a indiqué que le CPL est prêt « à entamer des réformes politiques globales », soulignant qu'il est en faveur de la création d'un Sénat et de l'introduction de la laïcité totale. « Malheureusement, et à la lumière des replis communautaires dont nous témoignons, nous n'accepterons pas de voir quelqu'un (un groupe ou une communauté) privé de ses droits. De même que nous n'accepterons pas que les chrétiens ne puissent pas recouvrer la totalité de leur place et de leur rôle au sein du système », a-t-il dit.
Revenant sur la question du développement, le chef du CPL a assuré que le travail dans le secteur public est destiné « à servir tout le monde. C'est ce que j'ai fait lorsque j'étais au ministère de l'Énergie et de l'Eau », a souligné le ministre. Il a dénoncé au passage la pensée politique selon laquelle celui qui parvient au pouvoir cherche à priver la région de son adversaire politique des services de l'État. « Il le fait parce qu'il ne sait pas faire la distinction entre les droits des citoyens au développement et la représentation politique », a affirmé M. Bassil, qui a ajouté : « C'est une tragédie que Tannourine a notamment vécu et que l'on appelle féodalisme. Le féodal est celui qui croit que les choix politiques des citoyens lui appartiennent », a enchaîné le chef du CPL, avant de conclure : « Nous devons mettre un terme à ce système si nous souhaitons que notre vie politique évolue. »
Le chef du CPL a par ailleurs pris part à l'inauguration du nouveau bâtiment de la municipalité de Batroun.
Le chef du Courant patriotique libre et ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a souligné la détermination de sa formation à œuvrer à la mise en place d'une nouvelle loi électorale qui, a-t-il dit, est « plus importante que la présidentielle et mérite que l'on y sacrifie jusqu'au mandat actuel ».« L'ère du changement et de la réforme est arrivée. Nous sommes le...
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"Le béSSîîîl a dénoncé la pensée selon laquelle celui qui parvient au pouvoir cherche à priver la région de son adversaire des services de l'État, avant de conclure : Nous devons mettre un terme à ce système si nous souhaitons que notre viiie politiiique évolue." ! Mais, il n'a JAMAIS été élu ce béSSîîîl mais Nommé grâce au caporal Bon-Papa ! Alors, de quoi je me mêêêle ? Yîhhh !
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
16 h 22, le 06 mars 2017