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Lifestyle - Un peu plus

#1M Followers

Exhibitionnisme, voyeurisme, antisocial, solitude, mensonges, individualisme, distraction, cyberdépendance, harcèlement, usurpations, impostures, injures, obscénités, chronophage, danger, adultère, crétinerie ; tout aura été dit sur les réseaux sociaux... ou presque. Sur Facebook et Instagram surtout.
Il y a tous ces dangers auxquels petits (et grands) sont exposés. Les fake profiles par exemple, derrière lesquels se cachent des pédophiles ou des tarés. Des gens qui usurpent l'identité d'un autre instagrammeur et postent ses photos ou les utilisent pour communiquer avec d'autres. Des personnes qui s'amusent à voler des accounts et des hackers. Les vrais hackers. On n'en est pas arrivés encore aux effrayantes anticipations de la série Black Mirror, mais on n'en est pas loin. Pas loin du tout.
Mais au-delà des risques que l'on peut encourir, il y a surtout l'abêtissement absolu qui s'est abattu sur un (très) grand nombre d'individus. Et heureusement que le ridicule ne tue pas. Dans l'art de la connerie, au Liban – comme partout ailleurs certes – mais au Liban surtout, nous sommes en passe de devenir les maîtres du genre. La course aux likes et aux followers est devenue monnaie courante. Et pour arriver à ses fins, tous les coups sont permis : achat de followers, programmes générant des likes, promotion des posts. Vous tombez sur le compte Instagram d'un gars que vous connaissez. 20k de followers. Tiens, comment ça se fait ? Petit coup d'œil sur la liste de ses abonnés. Ledit gars est suivi par des habitants de tous les pays du monde. Des Russes surtout. International ledit gars. Sauf que. Sauf que la plupart de ces abonnés sont fictifs. On dira plutôt virtuels. Ils ont été achetés. On ne va pas crier à l'ingéniosité puisque même les gamins de 10 ans savent comment faire pour augmenter leur répertoire en ne payant pas un kopeck. Pareil pour Facebook. Que ce soit sur le réseau social lui-même ou sur son soi-disant taux participatif sur un autre site.
Et là où le bât blesse, c'est qu'aucune de ces manœuvres ne passe inaperçue. 4 236 likes sur la dernière vidéo de son petit chien sautant dans la baignoire postée par Sitt Rania. Oui, mais seulement 309 views. Faites le compte. Oh, des fantômes.
C'est malheureux. Malheureux d'en arriver là. De jouer les imposteurs virtuels pour une poignée de likes. Poignée de likes qui l'introniserait roi de la photo de burger ou, mieux, d'œuvres d'art contemporain. C'est malheureux d'en arriver là dans cette quête de reconnaissance aussi virtuelle que fausse, en devenant une social network bitch, comme on dit. Certains ne savent plus comment faire pour attirer les regards. Dans la vraie vie, on appelle ça des attention whores. Dans celle du cloud aussi. Il suffit de jeter un coup d'œil sur les comptes de jeunes femmes, hommes à cigares, médecins indélicats, bimbos de pacotille, wannabe fashionistas (voire même journalistes mode), chanteuse de salle de bains, pseudoathlètes, foodies sans goût ; pour réaliser l'ampleur de la bêtise humaine en ce moment.
Suffit également de regarder les tweets hystériques de Donald Trump pour comprendre que l'épidémie, pardon la pandémie, est mondiale.
Petit quart d'heure de célébrité aux prix d'une photo en string, de son chat dans le micro-ondes, de sa gamine d'un an et demi se vautrant dans les escaliers, de téta qu'on réveille en sursaut à coups de beats de hip-hop ? Le jeu n'en vaut pas la chandelle. Ni le nombre de likes. Et Dieu seul sait vers quoi nous nous dirigeons. Dans cet épisode terrifiant de Black Mirror où on finit par liker les gens que l'on croise en fonction de leurs posts. Et plus leur cote de popularité monte, plus leurs privilèges sont grands. Terrifiant ? Oui. Et on y est déjà.

Exhibitionnisme, voyeurisme, antisocial, solitude, mensonges, individualisme, distraction, cyberdépendance, harcèlement, usurpations, impostures, injures, obscénités, chronophage, danger, adultère, crétinerie ; tout aura été dit sur les réseaux sociaux... ou presque. Sur Facebook et Instagram surtout.Il y a tous ces dangers auxquels petits (et grands) sont exposés. Les fake profiles par...

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