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Moyen Orient et Monde - Conflit

Armes chimiques en Syrie : Moscou et Pékin bloquent des sanctions de l’ONU

Le chef de Fateh al-Cham veut que l'opposition syrienne « s'efface ».

Les membres du Conseil de sécurité lors du vote hier concernant des sanctions contre la Syrie pour son utilisation d’armes chimiques. Mike Segar/Reuters

La Russie et la Chine ont bloqué hier des sanctions contre la Syrie pour son utilisation d'armes chimiques, marquant le premier grand désaccord entre Washington et Moscou au Conseil de sécurité depuis l'arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche.
Vladimir Poutine l'avait encore martelé quelques heures avant le vote : imposer des sanctions « n'aiderait pas le processus de négociation » pour la paix en Syrie, le président russe qualifiant d'éventuelles mesures contre le pouvoir syrien « d'inopportunes » dans le contexte des pourparlers laborieux menés à Genève sous l'égide de l'ONU. Cela « ferait juste du tort ou minerait la confiance » envers ces négociations, a-t-il souligné hier à Bichkek, au Kirghizstan.
« Cette résolution est très opportune », a rétorqué l'ambassadrice américaine auprès des Nations unies, Nikki Haley, devant les membres du Conseil. « C'est un triste jour pour le Conseil de sécurité quand les membres commencent à trouver des excuses à d'autres États membres qui tuent leur propre peuple », a-t-elle ajouté après le vote. « Le monde est sans aucun doute plus dangereux » après ce rejet.
Les Européens s'étaient montrés inquiets ces dernières semaines d'un éventuel changement de position radical des États-Unis vis-à-vis de la Russie après l'arrivée au pouvoir de la nouvelle administration Trump. Mais sur le dossier syrien, Washington s'est de nouveau rangé du côté du Royaume-Uni et de la France, en se ralliant à leur projet de résolution qui proposait des sanctions contre 11 responsables syriens, principalement des chefs militaires, et 10 organismes, tous en lien avec l'utilisation d'armes chimiques en Syrie.
Paris a déploré ce veto, s'en prenant à la Russie, sans citer la Chine. Le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a estimé que la Russie portait « une lourde responsabilité vis-à-vis du peuple syrien et du reste de l'humanité ». Son homologue britannique Boris Johnson a pour sa part exprimé sa « profonde déception », regrettant que la Russie et la Chine aient choisi d'« empêcher toute action ». C'est la septième fois que Moscou, le principal allié de Damas, utilise son veto pour protéger le régime de Bachar el-Assad face aux sanctions de l'ONU. La Chine, autre membre permanent du Conseil de sécurité doté du droit de veto, a rejoint la Russie pour bloquer six de ces sept résolutions.
La nouvelle proposition de sanctions suivait une enquête conjointe menée par les Nations unies et l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) qui a conclu en octobre que le régime syrien avait mené au moins trois attaques avec des armes chimiques en 2014 et 2015 contre les villes de Tell Mannas, Qmenas et Sarmin. Les enquêteurs avaient déterminé que les jihadistes du groupe État islamique avaient eux aussi utilisé du gaz moutarde en 2015.

Impasse diplomatique
À Genève, les négociations patinent depuis leur ouverture jeudi dernier, butant sur des questions de procédure et sur le fossé immense qui sépare toujours les deux parties. L'émissaire de l'ONU Staffan de Mistura enchaîne les rencontres bilatérales avec les délégations syriennes, mais la perspective de négociations directes entre belligérants apparaît très éloignée. Vladimir Poutine a fait allusion à ces difficultés hier, reconnaissant que « tout ne se passe pas aussi facilement qu'on le voudrait ».
Par ailleurs, le chef de l'ex-branche syrienne d'el-Qaëda a averti, dans une vidéo, que la série d'attentats perpétrés ce week-end à Homs était un message aux dirigeants de l'opposition pour qu'ils « s'effacent ». « Cette opération est une leçon pour les politiciens déchus à Genève et avant à Astana », déclare le chef de Fateh al-Cham, Abou Mohammad el-Jolani. « Cette leçon vise à gommer la honte commise par ceux qui jouent avec la vie du peuple syrien », assure-t-il, en ajoutant que ces attaques « ne sont qu'une étape dans une série qui va se poursuivre ». Pour le chef jihadiste, il s'agit d'une déclaration claire « que la guerre doit rester entre (nos) mains et que (les autres) doivent s'effacer ». « Il s'agit d'une démonstration à leur intention que le régime ne comprend que le langage de la force et du sang (...). Ces politiciens (...) offrent au régime une victoire sans combat », ajoute-t-il. Fateh al-Cham, considéré comme une organisation terroriste tant par les États-Unis que par la Russie, est écarté des négociations de Genève comme de celles qui se sont tenues à Astana entre des groupes rebelles et le régime.
(Source : AFP)

La Russie et la Chine ont bloqué hier des sanctions contre la Syrie pour son utilisation d'armes chimiques, marquant le premier grand désaccord entre Washington et Moscou au Conseil de sécurité depuis l'arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche.Vladimir Poutine l'avait encore martelé quelques heures avant le vote : imposer des sanctions « n'aiderait pas le processus de...

commentaires (4)

L,ORGANISATION NON UNIFORME -ONU- EST AU SERVICE DE CEUX QUI ONT DROIT DE VETO ET SERT LEURS INTERETS !

LA LIBRE EXPRESSION

15 h 17, le 02 mars 2017

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Commentaires (4)

  • L,ORGANISATION NON UNIFORME -ONU- EST AU SERVICE DE CEUX QUI ONT DROIT DE VETO ET SERT LEURS INTERETS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 17, le 02 mars 2017

  • LE JEU CONTRE CES DEUX APPROCHE... TOUT COMME CELUI DES PRETENDUS MOUMANA3ISTES...

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 17, le 01 mars 2017

  • "Armes chimiques en Syrie : Moscou et Pékin bloquent des sanctions de l’ONU !" ! Tféhhhhhh !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    11 h 31, le 01 mars 2017

  • Ce machin ne sert toujours que les intérêts des mêmes , toujours .

    FRIK-A-FRAK

    10 h 56, le 01 mars 2017

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