Rechercher
Rechercher

Lifestyle

Les Casques blancs syriens récompensés aux Oscars

En septembre 2016, les Casques blancs, secouristes bénévoles syriens, avaient reçu le prix suédois Right Livelihood, qui se veut un Nobel alternatif.

Les Casques blancs, célèbres secouristes des zones rebelles de Syrie, ont été récompensés dimanche soir aux Oscars pour un documentaire retraçant leur action, au risque de leur vie, pour sauver les nombreux civils victimes de la guerre. Les Casques blancs, réalisé par Orlando von Einsiedel, a remporté l'oscar du meilleur court métrage documentaire. Le réalisateur a lu un bref mot du chef des Casques blancs, Raed Saleh, qui n'a pu venir aux États-Unis : « Nous sommes tellement reconnaissants que ce film ait mis en lumière notre travail (...). Nous avons sauvé plus de 82 000 civils. J'invite ceux qui m'écoutent à travailler pour la vie, pour arrêter le bain de sang en Syrie et ailleurs dans le monde. »
Avant la guerre en Syrie, les Casques blancs étaient boulangers, peintres ou étudiants. Depuis, ils sont volontaires et bénévoles pour sauver les civils victimes des frappes et des combats dans les zones rebelles. Ils sont sortis de l'anonymat grâce à des vidéos poignantes relayées sur les réseaux sociaux les montrant, casques sur la tête, se ruer vers des lieux bombardés pour extraire des survivants, notamment des enfants, ensevelis dans les décombres des immeubles détruits.

Courage exceptionnel
Au total, 142 Casques blancs ont perdu la vie depuis que le groupe a vu le jour en 2013, deux ans après les manifestations pacifiques prodémocratie de mars 2011, réprimées dans le sang par le régime de Bachar el-Assad, qui ont marqué le début du conflit syrien. Depuis 2011, la guerre en Syrie a fait plus de 310 000 morts et déplacé des millions de personnes en près de six ans.
Les détracteurs des Casques blancs, partisans du régime de Damas ou de la Russie, les accusent d'être une marionnette aux mains des donateurs internationaux. Mais ces critiques restent minimes par rapport aux soutiens dont bénéficient ces volontaires, récompensés en septembre 2016 par le prix suédois Right Livelihood, qui se veut un Nobel alternatif. Le jury a loué « leur courage exceptionnel, leur compassion et leur engagement humanitaire ».
C'est en 2014, alors que leurs efforts commencent à être reconnus à l'étranger, que les équipes de la Défense civile sont surnommées les Casques blancs. Les quelque 3 000 volontaires, dont 78 femmes, opèrent dans 120 centres dans huit provinces syriennes, uniquement en territoire rebelle. Ils affirment n'avoir pas le droit de travailler en zone gouvernementale.

Neutralité
Leur slogan, Qui sauve une vie sauve toute l'humanité, est tiré d'un verset du Coran. Ils insistent toutefois sur la neutralité des volontaires, qui volent au secours de toutes les victimes, indépendamment de leur religion. « Nous sommes prêts à sauver des personnes, quelles que soient leurs affinités politiques ou religieuses », a récemment affirmé leur chef, Raed Saleh.
Certains Casques blancs ont reçu une formation à l'étranger, prenant ensuite la relève en Syrie pour à leur tour former d'autres volontaires aux techniques des opérations de recherche et de sauvetage. La recherche d'abris, la lutte contre les incendies ou la réparation des réseaux d'eau ou d'électricité font partie de leurs autres missions.
Le groupe est financé par plusieurs pays, dont le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l'Allemagne, le Japon ou les États-Unis. Il reçoit également des dons de particuliers pour l'achat de matériel, dont leurs fameux casques qui coûtent 144,64 dollars l'unité.
(Source : AFP)

Les Casques blancs, célèbres secouristes des zones rebelles de Syrie, ont été récompensés dimanche soir aux Oscars pour un documentaire retraçant leur action, au risque de leur vie, pour sauver les nombreux civils victimes de la guerre. Les Casques blancs, réalisé par Orlando von Einsiedel, a remporté l'oscar du meilleur court métrage documentaire. Le réalisateur a lu un bref mot du...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut