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Pourparlers sur la Syrie: l'opposition en appelle à la Russie

L'opposition syrienne a appelé lundi la Russie, alliée de Damas, à faire pression sur le régime pour que les pourparlers de paix s'engagent véritablement à Genève, et a indiqué qu'elle rencontrerait mardi les représentants de Moscou dans la ville suisse.

"Jusqu'à présent, nous n'avons pas trouvé un vrai partenaire pour la paix", a déclaré le chef de la délégation du Haut comité des négociations (HCN) Nasser al-Hariri lors d'une conférence de presse à l'issue d'une rencontre avec le médiateur de l'Onu Staffan de Mistura.
"Nous rencontrerons demain les Russes. Nous espérons qu'ils adopteront une attitude positive et que la Russie pariera sur le peuple syrien, et non sur une personne qui détruit son pays dans le but de se maintenir au pouvoir", a-t-il ajouté, visant le président syrien Bachar el-Assad.

Guennadi Gatilov, adjoint au chef de la diplomatie russe, et Sergueï Verchinine, chargé du Proche-orient au ministère, rencontreront les représentants du HCN, selon une source diplomatique à Moscou. Les deux hommes sont à Genève pour la 34e session du Conseil des droits de l'Homme, qui s'est ouverte lundi.
"Nous avons dans le cadre des négociations inter-syriennes à Genève des entretiens avec toutes les parties, y compris l'opposition (...) il n'y a qu'un objectif: faire des progrès sur le chemin d'un règlement politique et tirer parti au maximum du potentiel du cessez-le-feu", a déclaré cette source.

Moscou et la Turquie, qui soutient l'insurrection, parrainent depuis fin décembre un cessez-le-feu très volatil en Syrie entre le gouvernement et l'opposition non jihadiste.

M. Nassiri a toutefois accusé le régime de violer constamment la trêve, affirmant que "1161 civils innocents, dont 216 enfants", avaient été tués depuis son entrée en vigueur le 31 décembre.
La mise en oeuvre du cessez-le-feu fait l'objet depuis début 2017 de négociations au Kazakhstan entre le régime et les représentants de groupes armés de l'insurrection, sous le parrainage de Moscou, d'Ankara et de Téhéran, autre grand allié du régime avec la Russie.
Le fait que Moscou ait accepté ces groupes armés à Astana est le signe d'une certaine "ouverture dans la position russe", s'est félicité M. Nassiri.

Les nouveaux pourparlers de Genève, après trois sessions avortées en 2016, se sont ouverts jeudi dernier, mais rien ne semble réellement avancer au quatrième jour de discussions avec l'Onu. Le médiateur Staffan de Mistura enchaîne les rencontres bilatérales avec les délégations syriennes, mais la perspective de négociations directes entre belligérants apparaît très éloignée.

Le conflit syrien, qui va entrer le 15 mars dans sa septième année, a fait plus de 310.000 morts et des millions de réfugiés

L'opposition syrienne a appelé lundi la Russie, alliée de Damas, à faire pression sur le régime pour que les pourparlers de paix s'engagent véritablement à Genève, et a indiqué qu'elle rencontrerait mardi les représentants de Moscou dans la ville suisse.
"Jusqu'à présent, nous n'avons pas trouvé un vrai partenaire pour la paix", a déclaré le chef de la délégation du Haut comité...