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Moyen Orient et Monde - Offensive

Pont flottant sur le Tigre, objectif des troupes irakiennes à Mossoul

Des déplacés irakiens fuyant Mossoul, hier. Aris Messinis/AFP

Les forces irakiennes combattaient hier les jihadistes dans la partie ouest de Mossoul avec l'objectif d'établir un pont flottant en vue d'une ligne de ravitaillement à travers le Tigre, le fleuve qui coupe en deux la deuxième ville d'Irak. Ce pont doit permettre de relier la partie orientale, reprise par les troupes gouvernementales aux jihadistes du groupe État islamique, à la partie occidentale toujours sous contrôle des extrémistes. Actuellement, il est impossible de traverser le fleuve car ses cinq ponts ont été endommagés par des bombardements depuis le début de l'offensive le 17 octobre pour la reprise de la totalité de Mossoul tombée aux mains des jihadistes en juin 2014. « Nous avons effectué une importante opération pour nous rapprocher de la zone du pont », a expliqué le colonel Falah al-Wabdan, des Forces de réaction rapide du ministère de l'Intérieur. Le secteur conquis était fortement miné et quelque 44 jihadistes ont été tués hier, selon lui. « Les unités du génie vont être en mesure d'établir un pont pour nous permettre de faire traverser du matériel et des munitions », a-t-il ajouté.
La mise en service d'un pont de fortune avait été considérée comme une étape déterminante dans la reprise il y a un an aux jihadistes de la ville de Ramadi, dans l'ouest de l'Irak.

« Graines pour oiseaux »
Depuis le lancement le 19 février de l'opération pour reconquérir l'ouest de Mossoul, les troupes irakiennes ont avancé relativement rapidement à partir du sud-ouest en reprenant l'aéroport désaffecté et une base adjacente avant d'entrer dans la ville. Elles sont désormais déployées dans le quartier de Jawsaq, repris en grande partie aux jihadistes. Mais la résistance de ces derniers se renforce à l'approche des quartiers densément peuplés du centre. Il resterait quelque 2 000 jihadistes à Mossoul-Ouest encerclée, selon des estimations américaines. Ces combattants, dont des étrangers, recourent à leurs tactiques habituelles de guérilla, à savoir les tireurs embusqués, les explosions d'engins piégés et les attentats-suicide. En outre, ils « utilisent des habitants comme boucliers humains », selon le lieutenant-colonel Abdelamir al-Mohammadawi.
Ces derniers jours, quelques centaines de civils ont fui au fur et à mesure de la progression des troupes irakiennes pour se réfugier à l'extérieur de la ville ou dans les zones déjà reprises de l'est. « Alors que la bataille de Mossoul-Ouest entre dans sa deuxième semaine, nous sommes extrêmement inquiets pour les quelque 800 000 personnes piégées dans les conditions les plus précaires », a déclaré Karl Schembri, porte-parole du Norwegian Refugee Council. « Nous avons reçu des informations selon lesquelles les gens mangeaient des graines pour oiseaux », alors qu'ils sont encerclés et manquent de tout, a-t-il ajouté. Selon des habitants et des secouristes, les effets de la malnutrition associés à ceux du manque de médicaments commencent à tuer les plus faibles.
Pour renforcer ses défenses à Mossoul-Ouest, l'EI a établi des voies de déplacement protégées en creusant des passages entre les habitations. Il a également provoqué de vastes nuages de fumée noire pour couvrir le ciel selon les commandants irakiens. Les jihadistes essaient aussi de bloquer la surveillance aérienne en étendant de longs tissus au-dessus des ruelles étroites du centre.
Enfin, l'explosion d'un engin piégé le long d'une route de l'ouest de Mossoul a provoqué samedi la mort d'une journaliste kurde irakienne, Shifa Gardi, qui couvrait les combats pour la chaîne kurde Rudaw.

(Source : AFP)

Les forces irakiennes combattaient hier les jihadistes dans la partie ouest de Mossoul avec l'objectif d'établir un pont flottant en vue d'une ligne de ravitaillement à travers le Tigre, le fleuve qui coupe en deux la deuxième ville d'Irak. Ce pont doit permettre de relier la partie orientale, reprise par les troupes gouvernementales aux jihadistes du groupe État islamique, à la...

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