Le candidat de droite à la présidentielle française, François Fillon, a été éclaboussé hier par l'ouverture d'une enquête visant sa femme, suspectée d'avoir bénéficié d'un emploi fictif comme attachée parlementaire de son mari. L'enquête a été notamment ouverte pour « détournement de fonds publics », à moins de trois mois du premier tour de la présidentielle, pour laquelle François Fillon est l'un des favoris. Au cœur de la polémique, le fait que Pénélope Fillon, sans profession connue et toujours en retrait des activités politiques de son mari, ait « perçu environ 500 000 euros bruts » entre 1998 et 2012, soit jusqu'à 7 900 euros bruts mensuels, en tant qu'attachée parlementaire de son mari puis de son suppléant à l'Assemblée nationale, Marc Joulaud, selon l'hebdomadaire Le Canard Enchaîné, qui met en doute la réalité de son travail.
« La séquence des boules puantes est ouverte », a réagi hier François Fillon, en refusant de commenter un article qu'il a jugé « méprisant et misogyne ». « Alors, parce que c'est mon épouse, elle n'aurait pas le droit de travailler ? Imaginez un seul instant qu'un homme politique dise qu'une femme, comme le dit cet article, ne sait faire que des confitures. Toutes les féministes hurleraient ! », a-t-il ajouté.
La pratique d'employer des proches est répandue en France. Elle est légale tant que l'emploi n'est pas fictif. En 2014, de 10 à 15 % des 900 parlementaires faisaient travailler un membre de leur famille portant le même nom qu'eux. Or, même des collaborateurs du parti Les Républicains de François Fillon n'avaient pas connaissance jusqu'à présent de cet emploi.
Ces allégations tombent mal pour l'ancien Premier ministre conservateur du président Nicolas Sarkozy, donné pour l'heure gagnant de la course à la présidence à l'issue d'un duel au deuxième tour avec la candidate d'extrême droite Marine Le Pen.
(Source : AFP)
Moyen Orient et Monde
Une enquête pour emploi fictif vise Pénélope, la femme de François Fillon
OLJ / le 26 janvier 2017 à 01h39