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Moyen Orient et Monde - Conflit

L’opposition syrienne demain à Moscou, les rebelles pas invités

Un train passant au milieu de la ville dévastée d’Alep pour la première fois depuis quatre ans. George Ourfalian/AFP

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, rencontrera des représentants de l'opposition syrienne, demain, à Moscou. « Nous avons invité pour demain tous les opposants qui souhaitent venir, l'opposition politique. Nous les informerons de ce qui s'est passé à Astana et de notre vision du développement positif du processus d'Astana à l'avenir », a déclaré Sergueï Lavrov devant les députés russes, dans des propos retransmis à la télévision.
Le but de la rencontre sera de « partager nos impressions sur les discussions d'Astana », avait indiqué auparavant une source au sein du ministère des Affaires étrangères, qualifiant de « grand succès, d'immense pas en avant (...) qu'il faut confirmer » les pourparlers de paix de lundi et de mardi dans la capitale kazakhe. « Nous avons reçu une invitation pour le 27, mais l'opposition n'a pas encore décidé d'y assister. Elle veut avant des clarifications concernant la nature de la rencontre », a déclaré Ahmad Ramadan, membre de la Coalition nationale syrienne (CNS), la principale formation de l'opposition en exil.
Plusieurs représentants des rebelles combattant et contrôlant des territoires en Syrie ont pour leur part déclaré ne pas avoir reçu d'invitation pour des discussions à Moscou mais être prêts à s'y rendre le cas échéant. « Le problème n'est pas l'invitation, c'est le sujet de la discussion. Si c'est sérieux, nous pouvons aller au bout du monde », a déclaré Fares Bayouche, négociateur d'un groupe rebelle présent à Astana.
Des opposants syriens ont déjà plusieurs fois été reçus à Moscou, mais cela n'a jamais été le cas pour des rebelles contrôlant des territoires en Syrie.
Les négociations d'Astana, qui regroupaient pour la première fois depuis le début du conflit syrien des représentants du régime et des combattants rebelles, se sont achevées mardi sans progrès tangible pour une résolution politique du conflit. Le président russe, Vladimir Poutine, a toutefois salué la tenue de ces pourparlers, y voyant une « bonne base » pour les prochains pourparlers de paix qui doivent se dérouler à Genève, le 8 février, sous l'égide de l'Onu. « Grâce à nos efforts communs, le processus (de paix) se poursuit sur la base d'une très importante décision : le cessez-le-feu entre les forces gouvernementales et les combattants de l'opposition » signé le 30 décembre dernier, a-t-il déclaré en amont d'une rencontre à Moscou avec le roi de Jordanie Abdallah II.

À Alep, le train
Sur le terrain, des centaines de Syriens d'Alep ont pris hier un train entre l'est et l'ouest de la ville septentrionale, pour la première fois après plus de quatre ans de combats, selon un photographe travaillant avec l'AFP. La circulation du train a été rendue possible après la reprise en décembre par les forces gouvernementales des quartiers rebelles d'Alep à l'issue d'un siège de plusieurs mois. Depuis l'été 2012, l'ancienne capitale économique du pays était divisée entre l'Ouest, aux mains du régime, et l'Est, contrôlé par les rebelles. Le train est parti de la gare de Jibrine (Est) pour se rendre dans celle de Bagdad (Ouest) avec à bord des hommes, des femmes et des enfants qui ont pu notamment observé côté Est un spectacle de désolation avec des habitations en grande partie détruites. À l'Ouest, en revanche, les bâtiments ont été en majorité épargnés par les combats.
(Source : AFP)

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, rencontrera des représentants de l'opposition syrienne, demain, à Moscou. « Nous avons invité pour demain tous les opposants qui souhaitent venir, l'opposition politique. Nous les informerons de ce qui s'est passé à Astana et de notre vision du développement positif du processus d'Astana à l'avenir », a déclaré Sergueï...

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