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Syrie : élection d'un conseil local civil à Idleb

Les habitants d'Idleb ont voté mardi pour élire un conseil local civil chargé d'administrer cette ville du nord-ouest de la Syrie, mettant fin à deux ans de gestion par des groupes rebelles et jihadistes.

En mars 2015, les forces du régime ont été chassées de la ville par l'Armée de la Conquête, une coalition de rebelles islamistes et de jihadistes du Front al-Nosra, rebaptisé Front Fateh al-Cham depuis sa rupture officielle avec el-Qaëda.

Un comité mis en place par ces groupes armés présidait depuis aux destinées de la ville mais, "en raison de l'insistance des habitants, l'Armée de la Conquête a accepté de passer la main aux résidents qui ont élu mardi un conseil local", a expliqué à l'AFP le chef de la commission électorale Mohammad Salim Khodr.

Pour départager les 85 candidats en lice pour les 25 sièges du conseil, les électeurs devaient avoir au moins 25 ans et être originaires d'Idleb. Un correspondant de l'AFP a vu des centaines de personnes se presser aux bureaux de vote pour vérifier si elles étaient inscrites sur les listes électorales.

Selon M. Khodr, les 25 conseillers élus éliront ensuite un bureau de 10 membres qui choisiront un président, l'équivalent d'un maire. Ils seront responsables de "superviser les services et les projets de développement (...) ainsi que l'aide aux déplacés" ayant afflué à Idleb, a-t-il dit.

Les bureaux de vote ont ouvert à 08H00 (06H00 GMT) et devaient fermer à 20H00 (18H00 GMT).
"Je suis venu ici pour participer à ces élections libres dont je suis très fier", a expliqué à l'AFP Moustafa al-Mohammad. "Nous voulons participer à cette immense joie, à savoir le désir irrépressible des habitants de créer leur conseil local qui les représente et va gérer les institutions", a expliquer le candidat Houssam al-Din Dbis, qui est chirurgien.

Depuis le début du conflit syrien en 2011, la population de la ville d'Idleb a augmenté et serait aujourd'hui d'environ 200.000 habitants.

Des dizaines de milliers de personnes, dont de nombreux rebelles et leurs familles, ont été contraintes de se déplacer vers cette ville et la province dont elle est le chef-lieu, à la suite notamment d'"accords de réconciliation" entre régime et insurgés. Selon ces accords, notamment appliqués dans des localités rebelles de la grande banlieue de Damas, des combattants et des civils ont été transférés vers cette province en échange de la levée des sièges et de la prise de contrôle des lieux par les forces prorégime.

Il existe environ 160 conseils locaux dans la province d'Idleb selon Mohammad al-Aref, membre du bureau exécutif de la province. Ces entités gèrent, selon lui, "la santé et les affaires éducatives ainsi que les services publics" dans les localités et les villages.

Les habitants d'Idleb ont voté mardi pour élire un conseil local civil chargé d'administrer cette ville du nord-ouest de la Syrie, mettant fin à deux ans de gestion par des groupes rebelles et jihadistes.En mars 2015, les forces du régime ont été chassées de la ville par l'Armée de la Conquête, une coalition de rebelles islamistes et de jihadistes du Front al-Nosra, rebaptisé Front...