Maduro dénonce une "campagne de haine" contre Trump

Le président vénézuélien Nicolas Maduro a dénoncé lundi une "campagne de haine" visant Donald Trump, estimant que l'administration du président américain élu ne sera pas "pire" que celle du sortant Barack Obama.

"Nous sommes surpris par la campagne de haine contre Donald Trump - brutale - dans le monde entier, en Occident, aux Etats-Unis", a déclaré M. Maduro à la presse.

Le président socialiste a indiqué qu'il allait attendre que M. Trump prenne ses fonctions vendredi avant d'émettre un jugement sur la politique étrangère du nouveau président américain. "Je veux être prudent", a-t-il dit. "Il ne sera pas pire qu'Obama, c'est la seule chose que je me risquerai à dire".

M. Maduro a confié qu'il prévoyait "des changements considérables dans la géopolitique mondiale" et exprimé le désir "d'avoir des relations de respect, de communication et de coopération". Le Venezuela est affecté par une flambée de la criminalité et une inflation hors de contrôle, alors que son économie s'est effondrée à cause de la chute des cours du pétrole, dont il possède parmi les plus importantes réserves au monde et qui est la source de 96% de ses devises.

L'opposition blâme la politique économique du président Maduro et sa mauvaise gestion de la crise. Lui rétorque qu'il s'agit d'une conspiration capitaliste soutenue par les Etats-Unis.
Durant l'élection présidentielle américaine de 2016, le gouvernement vénézuélien avait fait part de sa colère de voir Donald Trump comparé à l'ex-président vénézuélien défunt Hugo Chavez (au pouvoir de 1999 à 2013).
Les relations sont tendues entre Washington et Caracas depuis l'arrivée au pouvoir en 1999 d'Hugo Chavez, devenu célèbre pour ses diatribes anti-américaines.