Le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, a signé hier une décision ministérielle accordant un délai supplémentaire aux automobilistes pour payer leur taxe mécanique annuelle de 2016, suite au blocage des centres d'inspection mécanique des véhicules pendant deux mois.
À partir de demain et jusqu'au 27 février, les automobilistes pourront se rendre dans l'un des quatre centres d'inspection mécanique de véhicules du pays (Hadeth, Saïda, Zahlé et Zghorta) afin de payer leur taxe, sans devoir effectuer d'inspection préalable. Cette mesure s'applique seulement aux automobilistes qui ont effectué l'inspection mécanique de leur véhicule en 2015.
L'accès aux centres d'inspection mécanique a été bloqué par les syndicats des transports terrestres entre le 17 octobre et le 20 décembre, empêchant les automobilistes de payer leur taxe mécanique. Les syndicats exigeaient l'annulation du processus de privatisation des centres d'inspection et leur nationalisation. En juillet, la joint-venture libano-suisse Autospect/SGS avait remporté l'appel d'offres international pour la gestion et la modernisation de ces centres. L'exécution du contrat liant le ministère de l'Intérieur à cette joint-venture a été suspendue fin août par le Conseil d'État suite aux recours présentés par trois candidats malheureux.
Encombrement des centres
Plus tôt dans la journée, la société Fal, qui reste le gestionnaire de facto des centres en attendant la décision du Conseil d'État, a publié un communiqué appelant à respecter les horaires d'ouverture de ces centres, de 7h30 à 18h, afin de ne pas en bloquer l'accès. Fal y dénonce « l'encombrement étouffant » causé par l'attroupement d'automobilistes devant les centres de mécanique dès l'aube.
En parallèle, le comité interministériel chargé d'examiner l'appel d'offres, présidé par le Premier ministre Saad Hariri et formé avant-hier, s'est réuni pour la première fois hier soir. Le ministre de l'Économie Raëd Khoury a déclaré ensuite que la réunion avait porté sur les conditions techniques de l'appel d'offres, et que ce dossier a besoin d'une « étude approfondie » du fait de son importance.
Le président Michel Aoun avait négocié la fin de la grève des syndicalistes avec la promesse que « les revendications des syndicats des transports terrestres seront étudiées en Conseil des ministres, dès que le gouvernement aura obtenu le vote de confiance du Parlement », ce qui a eu lieu le 28 décembre.
commentaires (2)
Et la taxe.... juste "Nique", c'est pour quand ? Septembre ou avril ?
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
13 h 48, le 06 janvier 2017