Brèves

Attentat de Berlin
Un suspect relâché, l'antiterrorisme sur la sellette

La justice allemande a relâché hier son unique suspect de complicité dans l'attentat de Berlin, alors que l'antiterrorisme était mis en cause par la presse pour avoir sous-estimé la dangerosité d'Anis Amri, l'assaillant présumé. « La suite des investigations a montré » que la personne arrêtée mercredi, un Tunisien de 40 ans, « n'était pas le possible contact d'Anis Amri », a indiqué une porte-parole du parquet fédéral compétent en matière de terrorisme, Frauke Köhler, annonçant sa remise en liberté. « Les investigations concernant d'éventuels autres participants, commanditaires ou personnes informées (du projet d'attentat) se poursuivent avec une intensité inchangée », a assuré Mme Köhler.

Oman
Mascate rejoint la coalition musulmane antiterrorisme

Le sultanat d'Oman a rejoint la coalition militaire de pays musulmans mise sur pied par l'Arabie saoudite « pour combattre le terrorisme », a annoncé hier l'agence saoudienne SPA. Oman devient ainsi le 41e pays à rejoindre cette coalition, a ajouté SPA. Bien que faisant partie du Conseil de coopération du Golfe, le sultanat tend à adopter des positions neutres dans les conflits de la région, notamment entre Riyad et Téhéran. Ainsi, Mascate ne s'était pas associé à la coalition militaire arabe, montée en mars 2015 par l'Arabie saoudite, pour combattre les rebelles houthis au Yémen.

Tchad
Cazeneuve sur le front antijihadistes au Sahel

Le Premier ministre français, Bernard Cazeneuve, a averti hier qu'il fallait se « préparer à une guerre longue » contre le terrorisme et assuré le Tchad, allié majeur dans ce combat fragilisé par une grave crise économique, du soutien financier de la France. « Notre pays devra continuer à faire des choix budgétaires ambitieux et lucides au profit de nos armées », a-t-il déclaré lors de son premier déplacement à l'étranger, réservé aux soldats de la force Barkhane à N'Djamena. L'armée française est engagée sur deux fronts contre les jihadistes : en Irak et en Syrie face au groupe État islamique ; et au Sahel, où elle mobilise 4 000 hommes de la force Barkhane sur cinq pays (Mauritanie, Niger, Mali, Burkina Faso, Tchad).

Nigeria
Boko Haram « n'a été chassé de nulle part », affirme son chef

L'insaisissable chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, a diffusé hier une nouvelle vidéo dans laquelle il conteste les affirmations du gouvernement nigérian selon lesquelles le groupe jihadiste a été chassé de la forêt de Sambisa, un de ses derniers bastions dans le nord-est du Nigeria. « Nous sommes en sécurité, nous n'avons été chassés de nulle part. Et les tactiques et les stratégies ne peuvent pas révéler notre position, sauf si Allah le veut », affirme Shekau, entouré de combattants cagoulés et armés, dans cette vidéo de 25 minutes. L'armée nigériane a réagi dans la soirée, qualifiant cette vidéo de « simple propagande ».