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Moyen Orient et Monde - Syrie

L’armée se déploie dans les ex-quartiers rebelles d’Alep

Poutine a appelé Assad pour le féliciter de la « libération » d'Alep, tout en précisant que l'objectif était maintenant de parvenir à un « règlement pacifique du conflit, notamment en trouvant un accord général ».

Les forces prorégime dans les ex-quartiers rebelles d’Alep-Est. George Ourfalian/AFP

Les forces gouvernementales ont pénétré hier matin dans trois ex-bastions rebelles d'Alep, Soukkari, Zabdiyé et al-Machad, où elles n'avaient plus mis les pieds depuis quatre ans. Les soldats étaient à la recherche d'explosifs et de mines laissés par les rebelles. Dans la matinée, ils ont terminé leurs opérations de ratissage sur les grandes artères mais poursuivaient leur avancée dans les rues adjacentes.
Par ailleurs, plusieurs centaines d'hommes de la police militaire russe ont été déployés jeudi soir pour assurer la sécurité à Alep, selon Moscou. Cependant, des tirs de roquettes rebelles sur Alep – les premiers depuis l'annonce de la reprise de la métropole par le régime – ont tué au moins six civils, dont deux enfants, selon l'OSDH.
Les opérations d'évacuation, lancées le 15 décembre et supervisées par le Comité international de la Croix-rouge, ont permis la sortie de 35 000 personnes de la dernière poche rebelle d'Alep, selon le CICR. « Les familles ont lutté pendant des mois pour se protéger, trouver de la nourriture, des soins médicaux ou des abris », a indiqué dans un communiqué la représentante du CICR en Syrie, Marianne Gasser. « Elles semblaient vouloir partir désespérément, même si la situation est extrêmement douloureuse », souligne le CICR. Outre les bombardements, la population d'Alep-Est, estimée avant l'offensive des forces prorégime à 250 000 personnes, subissait un siège asphyxiant depuis le 17 juillet, souffrant d'une pénurie quasi totale de nourriture, de médicaments et de carburant. Parallèlement aux départs à Alep, 1 200 personnes ont également été évacuées des deux villages chiites prorégime de Foua et Kfarya, assiégés par les rebelles dans la province d'Idleb, selon le CICR.

« Pas très important »
La victoire sans précédent que représente pour le régime la reprise totale de la deuxième ville de Syrie n'aurait pas pu avoir lieu sans l'engagement militaire de son allié indéfectible, la Russie.
Son président Vladimir Poutine a estimé hier que la reprise d'Alep était un « pas très important » vers le règlement d'un conflit qui a fait plus de 310 000 morts depuis 2011. Le président russe Vladimir Poutine a appelé son homologue syrien Bachar el-Assad pour le féliciter de la « libération » d'Alep, tout en précisant que l'objectif était maintenant de parvenir à un « règlement pacifique du conflit, notamment en trouvant un accord général », selon le Kremlin.
De son côté, le président Assad a assuré lors de cette conversation téléphonique que « la victoire à Alep ouvrait la voie à un processus politique en Syrie », selon la présidence syrienne.
Déclenché en mars 2011 par la répression de manifestations pacifiques prodémocratie, le conflit syrien s'est complexifié au fil des années avec l'implication de multiples belligérants, dont le groupe jihadiste État islamique (EI), ainsi que de puissances régionales et internationales.
Dans le centre du pays, au moins 27 soldats et miliciens prorégime ont été tués depuis jeudi soir dans une offensive de l'EI contre des villages près de Palmyre, la ville antique que les jihadistes ont reprise récemment à l'armée, selon l'OSDH.
(Source : AFP)

Les forces gouvernementales ont pénétré hier matin dans trois ex-bastions rebelles d'Alep, Soukkari, Zabdiyé et al-Machad, où elles n'avaient plus mis les pieds depuis quatre ans. Les soldats étaient à la recherche d'explosifs et de mines laissés par les rebelles. Dans la matinée, ils ont terminé leurs opérations de ratissage sur les grandes artères mais poursuivaient leur avancée...

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