Rechercher
Rechercher

Liban - L’éclairage

Une déclaration ministérielle rapide, avant un bras de fer électoral...

Photo ANI

Plusieurs ministres et responsables politiques assurent que la déclaration ministérielle sera rédigée rapidement et sans problèmes. D'autant plus que les diverses composantes gouvernementales se sont dit prêtes à faciliter la tâche de la commission ministérielle chargée de rédiger la déclaration. En vertu de cette logique, ils ne s'attarderont pas sur une expression ou une équation (allusion au triptyque armée-peuple-résistance). De sources au sein des Forces libanaises (FL), on apprend dans ce cadre que le parti de Samir Geagea est déterminé à faciliter la rédaction de la déclaration. Mais il entend, en revanche, s'opposer sans détour à toute tentative du Hezbollah d'y insérer le triptyque.

Selon ces mêmes responsables, le Conseil des ministres pourrait tenir une séance en début de semaine prochaine pour valider la version finale de la déclaration ministérielle afin de la présenter au Parlement, obtenir sa confiance et démarrer le chantier de la redynamisation des institutions.

Un observateur politique estime que ce tableau positif marqué d'optimisme revient principalement au fait que personne n'a intérêt à assister à un bras de fer autour de la déclaration ministérielle, dans la mesure où cela porterait atteinte au nouveau mandat. L'observateur ne manque pas, toutefois, de souligner que le vrai bras de fer est celui qui sera engagé prochainement autour de la loi électorale tant attendue. Il rappelle ici les propos qu'avait tenus le président de la Chambre, Nabih Berry, à la veille de l'élection présidentielle et selon lesquels « le grand jihad commencera autour des grandes échéances, dont notamment la loi électorale ».

 

(Lire aussi : Ayrault transmet à Aoun une invitation de Hollande)

 

Certaines formations politiques œuvrent dans le sens de la mise en place d'une législation moderne. Mais elles font face à des obstacles avancés par certaines parties refusant certaines formules qui pourraient leur porter atteinte. C'est dans ce cadre que des sources politiques bien informées placent les récents tweets de Walid Joumblatt, dans lesquels il s'est opposé à l'adoption d'une loi électorale axée sur la proportionnelle, à l'instar de certaines formations du 14 Mars qui refusent ce système tant qu'une partie détient encore des armes.

Des visiteurs de Aïn el-Tiné confient dans ce cadre que le président de la Chambre est soucieux de ménager M. Joumblatt en matière de loi électorale, en optant pour une formule à même de réconforter le leader druze. Dans les mêmes milieux, on note qu'en cas d'échec à voter une nouvelle loi électorale, le recours à la loi de 1960 (actuellement en vigueur) – avec quelques amendements – deviendra une sorte de fait accompli. Les législatives se tiendront donc conformément à cette loi pour une seule et dernière fois.
Du côté du courant du Futur, qui affiche une opposition catégorique à la proportionnelle tant que le parti de Hassan Nasrallah possède encore des armes, les visiteurs de la Maison du Centre rapportent que, contrairement à ce que pensent beaucoup de gens, la formation de Saad Hariri est ouverte à tous les choix. On en veut pour preuve que le courant du Futur a présenté avec le PSP et les Forces libanaises une proposition de loi mixte mêlant majoritaire et proportionnelle.

Pour ce qui est du tandem CPL-FL, des sources proches de Samir Geagea assurent qu'en dépit de l'attachement du courant aouniste à la proposition de loi dite orthodoxe (pour rectifier la représentativité, notamment au niveau de la composante chrétienne), les FL ont tenté de le convaincre de soutenir la proposition de loi mixte.

 

(Lire aussi : Le chef de l'État promet de protéger « tout Libanais » qui dénoncerait la corruption)

 

Parallèlement, des experts du courant du Futur et du tandem chiite poursuivent leurs discussions en quête de points communs autour d'une formule électorale moderne, notamment après l'appui de Nabih Berry à la proportionnelle intégrale, à la suite d'une position similaire de Hassan Nasrallah.
Face à ce tableau, il importe à un ancien ministre du gouvernement Mikati d'appeler à respecter l'égalité entre les citoyens et à unifier les critères de la nouvelle loi électorale. Selon le ministre précité, cet objectif pourrait être atteint en gardant intactes les circonscriptions électorales (les cazas) et en adoptant la formule du one man one vote, jusqu'à ce qu'une loi moderne soit votée, axée sur la circonscription unique, seul système à même d'assurer une bonne représentativité parlementaire.

Si le chantier du vote de la nouvelle loi électorale a démarré, certains craignent toujours l'échec des formations politiques à conclure un accord autour de ce dossier épineux, sachant qu'elles œuvrent dans ce sens depuis 2009, sans succès.
De leur côté, des sources proches du nouveau mandat se veulent plus optimistes. Elles n'écartent pas la possibilité d'une entente autour de la loi mixte, ce qui pourrait mener à la prorogation du mandat de la Chambre pour des raisons techniques.

 

Lire aussi

Bassil : Il y a eu « une correction de la représentation chrétienne »

Hariri reçoit un responsable iranien en visite à Beyrouth

Les passations des pouvoirs se poursuivent

Plusieurs ministres et responsables politiques assurent que la déclaration ministérielle sera rédigée rapidement et sans problèmes. D'autant plus que les diverses composantes gouvernementales se sont dit prêtes à faciliter la tâche de la commission ministérielle chargée de rédiger la déclaration. En vertu de cette logique, ils ne s'attarderont pas sur une expression ou une équation...

commentaires (2)

L'HISTOIRE est toujours écrite par les vainqueurs. Bonne nuit les enfants, n'abusez pas trop des sucettes pour dormir.

FRIK-A-FRAK

12 h 43, le 23 décembre 2016

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • L'HISTOIRE est toujours écrite par les vainqueurs. Bonne nuit les enfants, n'abusez pas trop des sucettes pour dormir.

    FRIK-A-FRAK

    12 h 43, le 23 décembre 2016

  • SE REFERER AU TRYPTIQUE C,EST SE SUICIDER... ET JE RENTRE DANS MON SILENCE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 01, le 23 décembre 2016

Retour en haut