Rechercher
Rechercher

Économie - Investissements

L’Arabie saoudite ouvre un centre d’affaires à Beyrouth

L'inauguration d'un centre d'aide logistique aux investisseurs du royaume wahhabite par l'ambassade saoudienne intervient dans un contexte de réchauffement des relations bilatérales.

Le ministre de l’Économie, Alain Hakim, et le chargé d’affaires saoudien, Walid Boukhari, lors de l’inauguration du centre d’affaires. Photo Ani

Les signes d'apaisement des tensions entre le royaume wahhabite et le Liban se multiplient depuis l'élection de Michel Aoun à la présidence de la République, le 31 octobre, et la nomination de Saad Hariri au poste de Premier ministre. Le 20 novembre, la visite effectuée à Baabda par le conseiller spécial du roi Salmane d'Arabie
saoudite, l'émir Khaled al-Fayçal, s'était ainsi conclue par une invitation officielle adressée au chef de l'État afin qu'il se rende à Riyad, dès qu'il le pourrait. Hier, un autre signe d'apaisement était perceptible lors de l'inauguration d'un centre d'affaires à l'ambassade saoudienne ayant pour mission d'accompagner les entrepreneurs saoudiens dans leurs démarches d'investissements au Liban.
« L'objectif du centre est de renforcer la communication entre les investisseurs saoudiens et le Liban pour un développement des relations économiques, des échanges commerciaux et des investissements », a expliqué le chargé d'affaires saoudien, Walid Boukhari, dans son discours.
« Le centre sera domicilié dans les locaux de l'ambassade et fournira l'ensemble des informations et des facilités possibles aux entrepreneurs (saoudiens). Il pourra aussi leur proposer des services de conseil technique et légal, et des analyses sur les derniers développements sectoriels », a détaillé M. Boukhari. Pour assurer ses missions, le centre « coopérera étroitement avec le Conseil des affaires libano-saoudien (un rassemblement d'entrepreneurs des deux pays), présidé par Raouf Abou Zaki », a ajouté M. Boukhari.

« Effet psychologique  »
M. Abou Zaki a de son côté indiqué à L'Orient-Le Jour qu'il voit en « l'ouverture de ce centre d'affaires un signe supplémentaire du réchauffement des relations entre les deux pays, qui aura un effet psychologique très positif sur les hommes d'affaires saoudiens, qui commenceront à réinvestir au Liban ».
Un sentiment partagé par le ministre sortant de l'Économie et du Commerce, Alain Hakim, présent lors de l'inauguration. Dans son discours, il a appelé Riyad à « renouveler sa confiance en l'économie libanaise », a fait état d'un « renouvellement de la relation (bilatérale), particulièrement après l'élection d'un nouveau président de la République libanaise (...) puisque le royaume a déclaré son soutien à la réussite de cette nouvelle ère, ainsi qu'à l'armée libanaise ».
La semaine dernière, une source diplomatique arabe avait annoncé à L'Orient-Le Jour la visite imminente d'une délégation saoudienne à Beyrouth pour discuter avec des responsables civils et militaires de la réactivation de l'aide saoudienne de trois milliards de dollars destinée à l'armée libanaise. Prévue dans le cadre d'un contrat tripartite signé en 2014 et prévoyant la livraison d'armes françaises, cette aide avait été interrompue par Riyad en février pour sanctionner la position en retrait du Liban lors d'un Conseil de la Ligue arabe en janvier, qui avait condamné à l'unanimité les attaques contre ses représentations en Iran.
Riyad avait également appelé ses ressortissants à ne pas se rendre au Liban ou à quitter le pays. Le Koweït, les Émirats arabes unis, le Qatar et Bahreïn avaient fait de même. Ces mesures de rétorsions diplomatiques avaient achevé de réduire à sa portion congrue l'arrivée des riches touristes de ces pays, déjà en très net déclin depuis le début de la crise syrienne, et porté un rude coup au secteurs touristique et de ventes de détails.

K.O.

Les signes d'apaisement des tensions entre le royaume wahhabite et le Liban se multiplient depuis l'élection de Michel Aoun à la présidence de la République, le 31 octobre, et la nomination de Saad Hariri au poste de Premier ministre. Le 20 novembre, la visite effectuée à Baabda par le conseiller spécial du roi Salmane d'Arabiesaoudite, l'émir Khaled al-Fayçal, s'était ainsi conclue par...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut