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Lifestyle - Un peu plus

Génération Liban

Il y a les anciens, les vieux croulants, les accrochés à leur poste. Les sempiternels orateurs qui nous abreuvent depuis des années de leurs mêmes litanies. Ceux qui ont oublié leur pays au profit de leurs intérêts personnels. Ce peuple désabusé qui a pris un coup de vieux et qui n'a plus envie de se battre. Et on le comprend. Ils regardent leur pays se noyer dans ce marasme fatigant comme on regarde sans ne plus prêter attention les poissons s'emmerder dans un aquarium. Et il y a les jeunes. Ces jeunes qui, malgré la crise et le désenchantement, ont toujours foi dans le Liban. Ces jeunes qui se battent pour ne pas le laisser crouler sous les cendres. Parce que ces cendres-là sont encore incandescentes. Il faut donc leur laisser la place. Pas aux jeunes qui ont des velléités de se lancer dans la triste vie politique de ce pays. Pas eux, mais tous les autres. Les étudiants, les jeunes entrepreneurs, les artistes.

Jeudi soir a eu lieu la remise des prix de la première saison de Génération Orient, qui a mis en lumière le travail et le talent de jeunes artistes libanais. Et ce sont eux la Génération Liban. Eux et tous les autres. Ceux qui œuvrent dans l'ombre pour assurer leur avenir et celui de leur pays. Ceux qui ont le sens du devoir. Qui rêvent toujours. À eux et à elles, on leur doit tout. Notre survie, nos minilueurs d'espoir et la perspective d'un futur plus doux pour nos enfants. Alors eux et elles, ce sont les artistes de moins de 35 ans de Génération Orient, entre Hala Ezzedine et sa peinture qui nous émeut ;
Ali Chahrour, le danseur des étoiles ; Marc Dibeh et son design insolent ; Rayya Morcos et ses robes suspendues sur un câble ; Mir-Jean Bou Chaaya et le très long film de son art, et Blue Fiefer, sa voix feutrée et sa prestance scénique. Et ce sont aussi (et parmi tant d'autres), toutes disciplines confondues, et dans le désordre : Mashrou3 Leila et leur musique aux empreintes et aux messages tellement marqués ; Manal Issa et son jeu troublant ; Sandra Mansour, son SM Club et le charme de ses patterns ; Loopstache et leur électro pop colorée ; Razane Jammal et son camélia souriant ;
Jean Kassir et son viscéral engagement civique ; Ayah Bdeir et ses little bits ; Jessica Khoueiry et ses robes virevoltantes ; les énigmatiques Who Killed Bruce Lee et leur rock alternatif ; Sarah Hermez et sa superbe initiative de Creative Space ; Salim Azzam et ses illustrations brodées ;
Tarek Moukaddem et ses instantanés troublants ; Carlo Massoud et ses ingénieuses créations ; Ely Dagher et ses vagues cinématographiques ;
Amine Jreissati et la magie de son stylisme ; la belle Hiba Tawaji et sa voix d'Esmeralda ;
Farid Hobeiche et son humour incisif ; Maya Kaddoura et son amour du vintage ; Rita Hayek et l'insolence de son jeu... et tous ceux qui ne sont pas cités dans cette liste non exhaustive des moins de 35 ans, et Dieu seul sait combien d'oublis et combien la liste est longue.

Et il y a ces Libanais qui ont non seulement pavé la voie à ces nouvelles générations, mais continuent avec leur âme d'enfant à creuser encore plus loin les fondations du Liban de demain. Et comment les mentionner tous ?
Ces chanteurs, peintres, cinéastes, chefs cuisiniers, hommes d'affaires, créateurs, journalistes, designers, sportifs, architectes, médecins, bijoutiers, restaurateurs, mood setters, producteurs, photographes, acteurs, entrepreneurs, écrivains, avocats, éditeurs, clubbers, artisans... Et ces femmes. Ces Libanaises qui sont à l'origine de cette jeunesse. Qui ont porté ces enfants, les ont élevés avec des étoiles dans les yeux, des promesses d'avenir, l'amour de leur pays. Les ont accompagnés malgré les désastres, les guerres, les trahisons, les écueils et tout ce qui aurait pu les déstabiliser.

Pour eux et pour elles, pour ces Libanais qui bâtissent le Liban de demain, ici et ailleurs ; pour ces Libanais qui sont les gardiens des lettres de noblesse de leur pays ; pour ces Libanais qui y croient encore envers et contre tou(t)s ;
pour ces Libanais qui n'ont pas plié l'échine... nous devons les appuyer, les soutenir. C'est notre devoir pour que les générations futures ne désertent plus ce pays qui est le leur.

Il y a les anciens, les vieux croulants, les accrochés à leur poste. Les sempiternels orateurs qui nous abreuvent depuis des années de leurs mêmes litanies. Ceux qui ont oublié leur pays au profit de leurs intérêts personnels. Ce peuple désabusé qui a pris un coup de vieux et qui n'a plus envie de se battre. Et on le comprend. Ils regardent leur pays se noyer dans ce marasme fatigant...

commentaires (1)

Je m'applique de temps en temps à lire les papiers de Médéa Azouri et je bute chaque fois sur l'accumulation de clichés, les généralisations hâtives, le lyrisme surfait... L'idée de traiter de sujets de société est bonne et accrocheuse. Encore faut-il user de profondeur sociologique, de sens de la nuance et de maîtrise de la syntaxe.

Marionet

11 h 05, le 26 novembre 2016

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Commentaires (1)

  • Je m'applique de temps en temps à lire les papiers de Médéa Azouri et je bute chaque fois sur l'accumulation de clichés, les généralisations hâtives, le lyrisme surfait... L'idée de traiter de sujets de société est bonne et accrocheuse. Encore faut-il user de profondeur sociologique, de sens de la nuance et de maîtrise de la syntaxe.

    Marionet

    11 h 05, le 26 novembre 2016

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