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Espoir mesuré parmi les défenseurs du climat après les déclarations de Trump

Les défenseurs du climat ont accueilli les déclarations de Donald Trump sur le climat, plus mesurées que pendant sa campagne, comme "une bonne nouvelle" mais restent prudents dans l'attente de décisions sur la politique énergétique des États-Unis.

"C'est une bonne nouvelle qu'il aille dans le sens de la réflexion", a déclaré à l'AFP Laurence Tubiana, l'ambassadrice française chargée du climat.
Après avoir dit pendant sa campagne qu'il ne voulait pas respecter l'accord de Paris, Donald Trump a déclaré au New York Times: "Je regarde ça de très près. Je reste ouvert sur cette question".

Selon l'expert américain Alden Meyer, du think tank Union of concerned scientists, "il est difficile de savoir ce qui a produit ce changement" mais "beaucoup de dirigeants qui l'ont félicité au téléphone ont abordé ce sujet". "Je pense qu'il commence à réaliser que c'est un problème beaucoup plus important que ce qu'il pensait", poursuit ce très bon connaisseur de l'administration américaine.

Pour Ségolène Royal, la ministre française de l'Environnement et de l'Énergie, le président-élu américain a "vu que les ratifications avançaient, notamment le Royaume Uni la semaine dernière, que le Canada avait annoncé la fermeture de ses centrales à charbon (d'ici 2030) et que les Chinois étaient prêts à prendre le leadership sur le climat".
"Maintenant, il faut voir comment cela va se traduire dans des actes", a-t-elle ajouté à l'AFP.

Lundi, Donald Trump avait réitéré sa promesse d'annuler les restrictions sur le charbon, le gaz et le pétrole de schiste, dont l'utilisation doit être réduite pour respecter l'accord signé à Paris fin 2015.
"Le grand sujet est: quelle sera la politique domestique américaine?", prévient Laurence Tubiana. "Il sera intéressant de voir comment ceux qui ont parié sur l'économie verte, y compris General Motors, vont se faire entendre, comment les banques américaines aussi vont se manifester".
"C'est une chose de dire que vous ne vous retirez pas de l'accord de Paris, ça en est une autre de ne pas lever le petit doigt pour mettre en oeuvre vos engagements", confirme Alden Meyer. Le milliardaire avait qualifié le changement climatique de "canular" inventé par les Chinois. Mardi, il a commencé à reconnaître un lien avec les activités humaines: "il y a quelque chose, mais tout dépend dans quelle mesure".

Harjeet Singh, chargé du climat chez Action Aid, a qualifié la volonté de ne pas tourner le dos à l'accord de Paris de "bonne nouvelle", mais le porte-parole de l'ONG espère que "lorsque M. Trump entrera en fonction, il remplira les engagements des États-Unis en matière d'aide financière aux pays les plus pauvres pour faire face au réchauffement".

Les défenseurs du climat ont accueilli les déclarations de Donald Trump sur le climat, plus mesurées que pendant sa campagne, comme "une bonne nouvelle" mais restent prudents dans l'attente de décisions sur la politique énergétique des États-Unis.
"C'est une bonne nouvelle qu'il aille dans le sens de la réflexion", a déclaré à l'AFP Laurence Tubiana, l'ambassadrice française chargée...