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Certaines personnes infectées par Ebola n'ont pas de symptômes, révèle une étude

Quatorze personnes infectées par le virus Ebola en Sierra Leone n'ont jamais été malades, ont découvert des chercheurs, près d'un an après la fin de l'épidémie la plus virulente de cette fièvre hémorragique en Afrique occidentale.

Selon une étude publiée mardi, les scientifiques ont détecté des anticorps qui neutralisent le virus Ebola dans leur sang, indiquant qu'ils ont été infectés dans le passé.
Douze de ces quatorze personnes ont dit n'avoir eu aucun symptôme pendant la période de transmission active dans leur village.

Le virus Ebola provoque une fièvre hémorragique dont l'issue est fatale dans environ la moitié des cas, et se transmet par contact avec le sang ou les fluides corporels d'une personne infectée. Les symptômes peuvent être de la fièvre, des hémorragies, des maux de tête, des douleurs musculaires, des éruptions cutanées, des vomissements, de la diarrhée, des difficultés respiratoires et pour déglutir.
Les deux autres personnes se souviennent d'avoir eu seulement de la fièvre au moment de la flambée d'Ebola.

Cette étude confirme de précédentes suspicions selon lesquelles la sévérité des symptômes d'une infection par le virus Ebola varie, et que certains sujets ne montrent aucun signe de la maladie, relève le Dr Gene Richardson, de l'Université Stanford en Californie, le principal auteur.

Les résultats de ces travaux parus dans la revue américaine PLOS Neglected Tropical Diseases suggèrent également que l'épidémie a été plus étendue qu'initialement estimée, selon ces chercheurs.
Basé sur cette étude, ils ont calculé que la prévalence des infections par le virus Ebola avec peu de symptômes était d'environ 25% de la totalité des malades.
"Ces travaux corroborent de précédentes indications suggérant qu'Ebola, comme la plupart des virus, peut provoquer un éventail de symptômes dont certains sont très bénins", pointe le Dr Richardson.
"L'étude laisse aussi penser qu'une partie importante de l'épidémie n'a pas été détectée et qu'il y a eu beaucoup plus de transmissions de personne à personne qu'on ne le soupçonnait", ajoute-t-il.

Ces travaux ont été effectués dans le village de Sukudu, en Sierra Leone, un pays où le Dr Richardson et ses collègues ont soigné des centaines de malades dans des centres de traitement d'Ebola.
Ce village avec ses 900 habitants avait été l'un des trois centres les plus actifs de l'infection dans le district de Kono, dans l'Est du pays, au moment de la crise sanitaire mondiale provoquée par l'épidémie d'Ebola entre novembre 2014 et février 2015.
Il y a eu 34 cas d'Ebola dans ce village, qui ont provoqué 28 décès.

Plus de 28.000 cas de l'infection ont été dénombrés pendant l'épidémie en Afrique de l'Ouest, la plus étendue et la plus longue de l'histoire qui a fait plus de 11.000 morts.
"Cette étude nous rappelle la nécessité de faire beaucoup mieux dans les futures épidémies pour détecter toutes les personnes infectées", juge le Dr Richardson. "Nous pensons que nous allons trouver beaucoup plus de survivants à Ebola, ce qui nous permettra de commencer à mieux estimer le véritable fardeau de la maladie".

Quatorze personnes infectées par le virus Ebola en Sierra Leone n'ont jamais été malades, ont découvert des chercheurs, près d'un an après la fin de l'épidémie la plus virulente de cette fièvre hémorragique en Afrique occidentale.
Selon une étude publiée mardi, les scientifiques ont détecté des anticorps qui neutralisent le virus Ebola dans leur sang, indiquant qu'ils ont été...