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Jihad : deux compagnes d'un recruteur présumé de l'EI placées en détention en France

Kevin Guiavarch, un recruteur français présumé du groupe Etat islamique, avait quitté la Syrie avec ses quatre compagnes et leurs six enfants : deux de ces femmes ont été inculpées jeudi par un juge antiterroriste à Paris et placées en détention, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

Âgées de 22 ans, elles ont été mises en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, comme les deux autres compagnes, avant elles, le 21 octobre.

Actuellement détenu en Turquie dans l'attente d'y être jugé, leur compagnon Kevin Guiavarch, 23 ans, avait rejoint la Syrie fin 2012, d'abord dans les rangs du Front Al-Nosra, la branche syrienne d'el-Qaëda, avant d'intégrer l'organisation Etat Islamique (EI). Il se considère aujourd'hui comme un repenti, selon une source proche du dossier.
Expulsées de Turquie avec leurs trois enfants, les deux femmes de 22 ans ont été arrêtées lundi soir à leur descente d'avion à l'aéroport de Roissy, près de Paris, et placées en garde à vue, d'après la source judiciaire.

Selon la source proche du dossier, l'une d'elles a eu avec Kevin Guiavarch un enfant né en Syrie en janvier 2015 en plus d'un autre, né en septembre 2012 en France d'un précédent lit. La seconde jeune femme a accouché en septembre 2015 d'un bébé qu'elle a eu avec le jihadiste. Les trois enfants sont placés.
Les deux autres compagnes, âgées de 26 et 34 ans, ont déjà été inculpées. La plus âgée, qui a eu avec lui deux enfants en Syrie -ils ont aujourd'hui dix mois et trois ans-, a été incarcérée. L'autre, qui avait rejoint le jihadiste en 2014 et a également eu un enfant, a été laissée en liberté sous contrôle judiciaire.
La justice a renforcé ces derniers mois le contrôle des femmes de retour de Syrie, aujourd'hui "systématiquement interpellées à leur retour et placées en garde à vue", expliquait en septembre le procureur de la République François Molins.

Selon les premiers éléments de l'enquête, certaines des quatre femmes de Kevin Guiavarch ont pu être sensibilisées au maniement des armes, a dit une source proche du dossier.

Le jeune homme est une cible importante des services de renseignement français : recruteur présumé de l'EI, il est aussi soupçonné d'être directement impliqué dans son financement, selon cette source.

Le 23 septembre 2014, l'Onu l'avait placé sur sa liste noire des combattants les plus dangereux, avec à la clé des sanctions internationales et des interdictions de voyager.
Il avait écrit aux autorités françaises, disant qu'il voulait rentrer en France. Il avait alors traversé en juin la frontière turco-syrienne avec sa famille, avant d'être interpellé en Turquie.
Son parcours en Syrie et ses motivations à revenir en France suscitent des interrogations, selon la source proche du dossier. Après son procès en Turquie, il pourra théoriquement être remis aux autorités françaises.

Kevin Guiavarch, un recruteur français présumé du groupe Etat islamique, avait quitté la Syrie avec ses quatre compagnes et leurs six enfants : deux de ces femmes ont été inculpées jeudi par un juge antiterroriste à Paris et placées en détention, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.
Âgées de 22 ans, elles ont été mises en examen pour association de malfaiteurs en relation...