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Liban - Événement

Lancement du prix Georges Frem pour le leadership

Une cérémonie de commémoration en mémoire de l'ancien ministre a eu lieu hier au campus de la LAU – Jbeil pour annoncer la création du prix annuel pour le leadership en son nom.

Neemat Frem, PDG du groupe Indevco et président de la Fondation maronite dans le monde.

« C'était une personne extraordinaire, un visionnaire avec de grandes ambitions. » Joseph G. Jabra, président de l'Université libano-américaine (LAU), ne tarit pas d'éloges à l'égard de l'ancien ministre et ami décédé il y a dix ans. L'événement organisé pour célébrer la mémoire de Georges Frem a réuni hier près d'une centaine de personnes triées sur le volet à la LAU à Jbeil.

À cette occasion, Neemat Frem, fils de Georges Frem et actuel PDG d'Indevco, a annoncé le lancement d'un prix pour le leadership portant le nom de son père. « Le premier prix sera décerné le 5 mai 2017 et continuera de l'être tous les 5 mai, a-t-il précisé. Il sera remis à un jeune âgé entre 18 et 26 ans sélectionné par un jury et il devra répondre à différents critères : le service, l'intégrité, l'acharnement au travail, l'esprit d'initiative, l'humilité et la rigueur. »

Les critères font référence à l'éthique du travail de son père rappelée à travers les discours qui ont ponctué la cérémonie. Né en 1934 et aîné d'une famille de huit enfants, Georges Frem commence à travailler à l'âge de 15 ans, pour financer ses études. Il fonde le groupe Indevco en 1956. Devenu un empire, l'entreprise travaille aujourd'hui avec 76 compagnies et emploie 10 000 salariés.

Primauté au « capital humain »
À cet égard, Neemat Frem a insisté sur « l'importance donnée au capital humain » par son père, « laissant son empreinte dans de nombreux domaines ». « L'homme n'est que l'intendant de ce qu'il possède ; l'être humain n'est pas un moyen, mais une fin », a-t-il affirmé, reprenant là des vérités empruntées à la doctrine sociale de l'Église, avant de souligner que « la sécurité nationale » contre l'extrémisme commence par le souci d'assurer une véritable et complète « protection sociale » à la population.

Amine Gemayel, ancien président de la République, devait pour sa part évoquer le souvenir de l'appel téléphonique qu'il a adressé à Georges Frem pour lui demander de rejoindre son premier cabinet, et relever la légère hésitation de ce dernier à accepter d'assumer cette fonction, avant sa décision finale « de répondre à l'appel du Liban ». Georges Frem a été « un stratège de la paix en pleine guerre », a-t-il expliqué. L'ancien chef d'État n'a pas manqué de relever aussi que la famille et le parti Kataëb commémoreront, la semaine prochaine, le dixième souvenir de l'assassinat de son fils Pierre. Ministre à trois reprises, M. Frem a intégré pour la première fois le gouvernement de Chafic Wazzan en 1982 sous le mandat du président Gemayel.
Dans son discours, M. Gemayel a élégamment fait allusion à une « relève toute prête » que Neemat Frem pourrait assumer comme ministre, si l'occasion s'en présente.

Un homme d'exception
D'autres voix se sont jointes à ces éloges et ont mis l'accent sur les principes et valeurs de Georges Frem. Élie Salem, président de l'université de Balamand, s'est souvenu de M. Frem, « l'homme d'exception », soulignant ses « impératifs moraux et son combat pour la démocratie ». « C'était un homme d'affaires tourmenté par le bien public », a-t-il souligné.

Au cours de la cérémonie, des vidéos ont été projetées pour rappeler l'œuvre et l'héritage laissé par M. Frem, et un intermède musical a été assuré par le pianiste Guy Manoukian et son ensemble. Au premier rang de l'assistance, on notait la présence d'Élias Bou Saab, ministre de l'Éducation représentant le président Michel Aoun, Bassem Chab, député de Beyrouth représentant Saad Hariri, Mgr Boutros Matar, archevêque de Beyrouth, représentant le patriarche maronite, et le nonce apostolique, Mgr Gabriele Caccia. L'événement a été suivi d'une visite du « Frem Civic Center » sur le campus de la LAU, un bâtiment de cinq étages offrant 5 000 mètres carrés de surface utile, financé par la Fondation Georges N. Frem et inauguré en 2011.

Une pointe politique

Le président Gemayel a profité de l'hommage rendu à Georges Frem pour lancer une pointe politique. S'adressant au Premier ministre, il lui a demandé de former « un gouvernement équilibré » et de chercher « des sentinelles de la République comparables à Georges Frem, afin que le quorum requis soit un quorum éthique, non un quorum destructeur ». M. Gemayel a également souhaité que le président Aoun « soit à même de mettre en œuvre les engagements de son discours d'investiture et de compenser le vide qui a épuisé le pays plus de deux années durant ».

« C'était une personne extraordinaire, un visionnaire avec de grandes ambitions. » Joseph G. Jabra, président de l'Université libano-américaine (LAU), ne tarit pas d'éloges à l'égard de l'ancien ministre et ami décédé il y a dix ans. L'événement organisé pour célébrer la mémoire de Georges Frem a réuni hier près d'une centaine de personnes triées sur le volet à la LAU à...

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