March lance le Cultural Blast à Tripoli

L'ONG March a lancé samedi à Tripoli, rue de Syrie, le festival artistique Cultural Blast-Fajjer Mawahibak (Donne libre cours à tes dons), dans la volonté de redonner vie à cette région de la capitale du Nord, après qu'elle eut longtemps été le théâtre de combats violents entre jeunes des quartiers de Bab el Tebbaneh (sunnite) et Jabal Mohsen (chiite).
Le festival, financé par l'ambassade du Canada et organisé en collaboration avec les associations locales, s'inscrit ainsi dans le cadre d'une campagne pour la sensibilisation des habitants de Tripoli à la culture de l'amour et de la paix. Aux dires mêmes de la présidente de March, Léa Baroudi, « ce festival a transformé la rue de Syrie en une scène de la fête et de l'art, loin de l'image de guerre qu'elle a connue pendant deux ans ».
Sous le parrainage et en présence du ministre de la Culture, Rony Arayji, l'événement a rassemblé de nombreuses personnalités, notamment un représentant de l'ambassade du Canada, le représentant du commandant en chef de l'armée, Jean Kahwagi, Walid Samarji, le secrétaire général du Conseil supérieur de la défense, Mohammad Kheir, ainsi que l'épouse du ministre démissionnaire de la Justice, Achraf Rifi, Salimé Rifi, la journaliste May Chidiac, et les acteurs Georges Kabbaz et Michel Abou Sleiman.
Au programme de la 1re journée du festival, des prestations musicales et théâtrales, tant de jeunes talents que de professionnels, qui ont enflammé l'ambiance parmi les présents.
L'événement, qui se prolongera jusqu'au 13 novembre, sera jalonné de représentations d'œuvres théâtrales et photographiques, et d'expositions de peinture, et sera en outre animé tous les week-ends par le café culturel Kaffak bi café.