Lula à ses détracteurs : "Ils détruisent la démocratie"

L'ancien président du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva, a accusé mardi ceux qui le poursuivent pour corruption de "persécution politique" et de vouloir détruire "les fondements de la démocratie".

"Ce n'est pas Lula qu'ils veulent condamner, c'est le projet politique que je représente. En essayant de détruire un courant de pensée, ils détruisent les fondements de la démocratie au Brésil", écrit Lula dans un long article publié par le quotidien Folha de Sao Paulo.
"Je ne peux pas me taire face aux abus commis pas des agents de l'Etat qui se servent de la loi comme d'un instrument de persécution politique", poursuit Lula (2003-2010).
"A la veille de mes 71 ans (le 27 octobre, ndlr), je vois mon nom au centre d'une véritable chasse judiciaire (...) Ils sont condamnés à condamner et doivent penser que s'ils ne m'arrêtent pas, ils perdront la face devant l'opinion publique", ajoute encore l'ex-dirigeant de gauche.

Il déclare aussi : "Mes accusateurs savent que je n'ai pas volé, que je ne suis pas corrompu, que je n'ai pas cherché à faire entrave à la justice" mais "ils sont devenus prisonniers des mensonges qu'ils ont créés la plupart du temps à partir de reportages tendancieux".

L'ex-ouvrier métallurgiste, qui a quitté le pouvoir avec un taux de popularité de 80%, fait face à plusieurs accusations de corruption passive, blanchiment d'argent, trafic d'influence et tentative d'entrave à la justice présumés dans le cadre de l'enquête sur le vaste scandale au sein de Petrobras.
Lula a toujours rejeté ces charges et dénonce leur caractère politique qui viseraient à l'éliminer de la course à l'élection présidentielle de 2018.

Il se dit victime d'un complot "des élites", dans la continuité du "coup d'Etat" parlementaire contre la présidente Dilma Rousseff, qui lui a succédé et qui a été destituée par le Sénat le 31 août pour maquillage de comptes publics et remplacée par son ancien vice-président de centre droit, Michel Temer.