Rechercher
Rechercher

Lifestyle - Mode

Danse et densité chez Rabih Kayrouz

Finale, avec Rabih Kayrouz et Marie-Agnès Gillot.

Minimaliste comme l'intention de sa collection printemps-été 2017, le communiqué de presse de la maison Rabih Kayrouz indique : « Godot. Retour aux origines du lieu : le Petit Théâtre de Babylone. Un seul élément scénique exigé par Samuel Beckett : l'arbre. Entraînées par le texte, Marie-Agnès Gillot, accompagnée des danseuses de l'Opéra de Paris donnent vie et corps à nos vêtements. »
Depuis ses débuts à la fin des années 90, et même au cours de sa formation chez Christian Dior sous l'œil rigoureux de « l'Architetto » Gianfranco Ferre, Rabih Kayrouz s'est toujours attaché à créer des vêtements qui font sens. Qu'ils racontent une histoire ou appellent le toucher, les éléments de ses collections parlent d'origines, de sensualité, de textures et surtout de mouvement. Plus volontiers sculpteur que dessinateur, le créateur libanais tourmente les formes, chasse les scories, enroule, déroule, plie et plisse, noue et dénoue, invente des gestes, des mains qui habillent et déshabillent, des pas, des ondulations, une manière de traverser une pièce qui serait dictée par le tissu, la coupe et les ornements du vêtement.
Sa collection pour la prochaine saison chaude ne parle pas d'autre chose. Tout en franges démesurées et volumes évasés, elle invoque des rythmes barbares pour conjurer l'attente. Mais l'attente de quoi ? Créée en 1953 au Théâtre de Babylone devenu, depuis que la maison Rabih Kayrouz s'y est installée, théâtre d'un art de vivre à la libanaise et atelier de recréation féminine, la pièce de Beckett, En attendant Godot, s'articulait autour d'un arbre, élément central, unique et immuable de ce lieu. Autour de l'arbre, lors d'une présentation de petite échelle mais de grande intensité, la danseuse étoile Marie-Agnès Gillot dansait la collection printemps-été 2017 de la maison, accompagnée de jeunes talents de l'Opéra de Paris.
Un tourbillon jaune, noir, violine et blanc, qui traduisait l'attente en mouvement, le mouvement en grâce, la grâce en impatience et l'impatience en élan vital.

Minimaliste comme l'intention de sa collection printemps-été 2017, le communiqué de presse de la maison Rabih Kayrouz indique : « Godot. Retour aux origines du lieu : le Petit Théâtre de Babylone. Un seul élément scénique exigé par Samuel Beckett : l'arbre. Entraînées par le texte, Marie-Agnès Gillot, accompagnée des danseuses de l'Opéra de Paris donnent vie et corps à nos...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut