Les bombardements russes en Syrie visent de moins en moins le groupe État islamique (EI), selon une analyse de la firme américaine IHS publiée hier qui suggère que la Russie se préoccupe moins du terrorisme que d'aider le régime syrien. Si, au premier trimestre 2016, 26 % des bombardements russes visaient l'EI, ce chiffre est passé à 22 % au second trimestre et à 17 % au troisième, détaille le service d'analyse du conflit en Irak et en Syrie d'IHS, l'IHS Conflict Monitor.
« En septembre dernier, le président Poutine a déclaré que c'était la mission de la Russie de lutter contre le terrorisme international, et spécifiquement contre le groupe État islamique », a rappelé Alex Kokcharov, analyste de l'IHS spécialiste de la Russie. « Nos données suggèrent que ce n'est pas le cas. La priorité de la Russie est d'apporter un soutien militaire au gouvernement Assad et, très probablement, de transformer la guerre civile syrienne d'un conflit multipartite en un conflit binaire entre le gouvernement syrien et les groupes jihadistes comme l'État islamique », a-t-il fait valoir. « De ce fait, cela affaiblit la possibilité de fournir un soutien international à l'opposition » au régime d'Assad, ajoute l'analyste. IHS indique également que le territoire contrôlé par l'EI s'est réduit de 16 % depuis le début de l'année.
Moyen Orient et Monde
Les bombes russes visent de moins en moins l’EI
OLJ / le 10 octobre 2016 à 00h00
C'est parce qu'ils ont trouvé une application qui les évitent pour ne toucher que leurs semblables . Lol..
10 h 36, le 10 octobre 2016