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Lifestyle - Un peu plus

Conte de fée(s) sous ecstasy

Oui, on nous a menti à propos des contes de fées. Mais on nous a surtout pris pour des imbéciles. Les petites filles surtout. La fin édulcorée et l'after party sont une grosse foutaise, et le prince sur son cheval blanc, ça n'existe même pas sur Tinder. Au-delà des interprétations de Bettelheim à propos de la portée psychanalytique de chaque histoire (inceste, agressions etc.), il pourrait y avoir une toute autre lecture de Cendrillon, de Blanche-Neige, du Petit Chaperon Rouge et de leurs comparses. Une lecture du XXIe siècle, plus logique et surtout plus lucide.

D'abord, la plupart des filles, bergères ou princesses, sont plus stupides et naïves les unes que les autres. C'est à se demander où elles avaient planqué leur cerveau. Parce que franchement, le Petit Chaperon Rouge n'avait pas reconnu le Grand Méchant Loup ? Même un enfant de 3 ans, avec 10 degrés de myopie, l'aurait spotté à 3 kilomètres. Autant qu'il aurait fait attention à la méchante sorcière et sa pomme. Aujourd'hui, si une jeune fille croise une bonne femme aussi immonde avec une verrue aussi grosse qu'une mappemonde perchée sur son nez, et qui, avec un regard diabolique, lui offre une pomme, elle appellerait les darak aussitôt. Certes, ils ne feraient pas grand-chose, sauf si le fruit est en fait une boîte remplie de petits sachets de MDMA.

D'ailleurs, revenons au cas Blanche-Neige. Donc la demoiselle vit avec 7 colocs de nains (7 mecs quand même) et tout le monde trouve ça aussi adorable que normal. Aussi normal qu'Aurore qui dort pendant des années (grosse feignasse la Belle au Bois dormant) alors qu'on lui avait bien dit de ne pas jouer avec le rouet. Idiote la Aurore. C'est comme si la fille d'un de nos députés allait danser la dabké dans un des tas d'ordures en face de chez elle (ah non, il n'y en a évidemment pas en face de chez elle), tout en sachant qu'elle allait se faire mordre par un rat contaminé. Et bien sûr, il n'y aurait eu qu'un homme pour venir la guérir de sa typhoïde version 2.0.

Ah, ces princes, sauveurs de bergères. Comme si on allait nous faire croire qu'à l'ère de Tinder et des dragues Kleenex, un beau célibataire bien nanti de surcroît allait s'amouracher de la jeune vendeuse du dekkén du coin. Ce prince des temps nouveaux n'a déjà rien d'un prince et, avec le choix incalculable de bonnes femmes qui se bousculent au portillon, ce n'est pas pour une pauvrette qu'il va succomber, aussi belle et intelligente soit-elle. Il préférera Anastasie et Javote à la jolie Cendrillon. Elles ont du fric, les demi-sœurs. Et puis Cendrillon a un couvre-feu, perd sa Louboutin en sortant de boîte, circule dans une Picanto, pimped en Porsche Cayenne, a des souris qui font le ménage avec elle et une marraine sous acide. Cendrillon devait prendre aussi quelques substances illicites, elle passait sa vie à chantonner, alors qu'elle vivait dans un grenier tout pourri. Elles chantent toutes d'ailleurs, en sautillant dans la forêt (Horsh Beyrouth?), suivies d'écureuils, de gazelles et de papillons. Bizarre...

Toutes ces histoires sont cruelles pour les enfants et totalement erronées. On leur fait croire que le vilain petit canard de la famille se transformera en cygne. Non, on ne se transforme pas en cygne majestueux, sauf si on passe par la case bistouri. Et encore. Quand on voit le résultat de certains liftings et autres rhinoplasties, on se demande si c'est un cygne ou une baj3a qu'on a en face de nous. Les maisons de pain d'épices devraient être gluten free, sans lactose et sans sucre. Un pain au sirop d'agave quoi. Et avec Google Maps, on n'a plus besoin de jeter des petits cailloux pour retrouver son chemin.

Et le prince, parlons-en encore et encore du prince. Franchement, le prince, il a vraiment envie qu'elle lui dise oui? Dès qu'elle va le rembarrer, il vivra happily ever after. Faisant la bringue jusqu'à pas d'heure, laissant traîner ses chaussettes dans le living room, n'étant pas obligé de baisser la lunette des toilettes, pouvant roter après un bon burger, sauter tout ce qui bouge et ne pas faire son lit.
Le seul truc qui est très souvent juste dans tout ça, c'est la marâtre. La nouvelle femme du père est rarement la plus gentille des belles-mères. À part ça, faut arrêter de nous vendre des salades. Elles sont lavées avec l'eau polluée des citernes qui valsent tous les jours en dessous de nos balcons, où pas un Roméo ne pointe le bout de son nez.

Oui, on nous a menti à propos des contes de fées. Mais on nous a surtout pris pour des imbéciles. Les petites filles surtout. La fin édulcorée et l'after party sont une grosse foutaise, et le prince sur son cheval blanc, ça n'existe même pas sur Tinder. Au-delà des interprétations de Bettelheim à propos de la portée psychanalytique de chaque histoire (inceste, agressions etc.), il...

commentaires (2)

AVEC 40 DEGRES DE FIEVRE ON N,AURAIT PAS TANT DIVAGUE ! VEUILLEZ M,EXCUSER...

LA LIBRE EXPRESSION

20 h 57, le 08 octobre 2016

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Commentaires (2)

  • AVEC 40 DEGRES DE FIEVRE ON N,AURAIT PAS TANT DIVAGUE ! VEUILLEZ M,EXCUSER...

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 57, le 08 octobre 2016

  • Ne vous mettez pas martel en tete , nos enfants ne lisent plus . Ils sont ,a partir de 4ans ou même moins , sur un smart phone ou un ordi a jouer à ces jeux bêtes et abrutissants .. Pour une petite minorité de gosses dont les parents les" poussent " à lire , je propose qu il y ait des livres adaptés a leur âge sur l accord de Taef par exemple ou meme le package deal ( la sallé ) de Nabih Berri ) ou sur la nécessité d élire un président pour leur Liban en agonie . Qui sait ? Ce serait aussi bon pour des rêves faramineux et chimeriques que les contes de fees..

    Hitti arlette

    11 h 06, le 08 octobre 2016

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