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Économie - Nucléaire

L’accord sur le projet nucléaire Hinkley Point signé

Jean-Bernard Levy, PDG du français EDF, Greg Clark, ministre britannique des Entreprises, et He Yu, PDG du chinois CGN, ont signé hier le contrat de construction de réacteurs nucléaires à Hinkley Point. Philip Toscano/Reuters

Après dix ans de préparation, le projet pharaonique de centrale nucléaire à Hinkley Point a été signé par les autorités britanniques, la compagnie d'électricité française EDF et leurs partenaires chinois, lors d'une cérémonie plutôt discrète hier à Londres. Ce projet de 18 milliards de livres (environ 23 milliards de dollars) consiste à édifier deux réacteurs de type EPR dans le sud-ouest de l'Angleterre, pour une mise en service prévue fin 2025.
Les journalistes n'avaient pas été invités à assister à l'événement mais une source proche du dossier a rapporté que le contrat avait été paraphé lors d'une cérémonie à laquelle assistaient le ministre britannique des Entreprises, Greg Clark, le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault, et le directeur de l'Administration nucléaire nationale chinoise, Nur Bekri. La Première ministre britannique, Theresa May, avait donné son aval au projet le 15 septembre en y incluant des dispositions afin de répondre à ses nombreux détracteurs.
Une partie de la classe politique a froncé les sourcils face à l'investissement de la Chine, craignant pour la sécurité industrielle du Royaume-Uni. Pour répondre à cette inquiétude, le feu vert a été assorti de conditions et EDF a dû s'engager à rester majoritaire dans Hinkley Point. EDF détiendra en effet 66,5 % du projet tandis que le chinois CGN investira six milliards de livres (7,8 milliards de dollars) pour en acquérir 33,5 %.

Un « bon accord »
« Je suis conscient du fait que c'était une longue phase de préparation mais je suis persuadé qu'on sait démontrer qu'une fois les objectifs fixés, nous pouvons les tenir », a déclaré Jean-Bernard Lévy, le PDG d'EDF. M. Ayrault a quant à lui parlé d'un « bon accord » à l'issue d'un entretien avec son homologue Boris Johnson. « Je sais qu'il soulève des questions et des interrogations, notamment en France, mais il représente aussi une opportunité pour l'avenir de toute une filière », a-t-il ajouté.
Une partie des syndicats d'EDF avaient demandé le report du projet Hinkley point en estimant qu'il mettait en péril les finances de l'entreprise. La décision d'investissement du groupe public fait l'objet d'une procédure judiciaire engagée par cinq administrateurs salariés. Les nouvelles conditions exigées par le gouvernement britannique lui permettront notamment d'intervenir en cas de vente de la participation de contrôle d'EDF.
Mardi, EDF a souligné que son conseil d'administration avait autorisé Jean-Bernard Lévy « à formaliser vis-à-vis du gouvernement britannique l'engagement de ne pas céder le contrôle de (la société dirigeant le projet Hinkley Point) pendant la période de construction sans l'accord du gouvernement britannique ».

(Sources : agences)

Après dix ans de préparation, le projet pharaonique de centrale nucléaire à Hinkley Point a été signé par les autorités britanniques, la compagnie d'électricité française EDF et leurs partenaires chinois, lors d'une cérémonie plutôt discrète hier à Londres. Ce projet de 18 milliards de livres (environ 23 milliards de dollars) consiste à édifier deux réacteurs de type...

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