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Colombie : les Farc se penchent sur les accords de paix

Le chef des Farc, Timochenko, a ouvert samedi la Xe conférence de la guérilla chargée de ratifier la paix, soulignant qu'elle allait décider du "destin de la Colombie" et qu'après 52 ans de guerre "il n'y a ni vainqueurs, ni vaincus".

"Entre vos mains se trouve le destin de la Colombie", a lancé le commandant en chef des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes), devant quelque 500 guérilleros réunis à El Diamante, au cœur du Caguan, bastion historique de la guérilla dans le sud-est du pays.

Rodrigo Londoño, plus connu sous ses noms de guerre Timoleon Jimenez ou Timochenko a souligné qu'avec cet accord "historique" il est "clair que dans cette guerre, il n'y a ni vainqueurs, ni vaincus, au point que nos adversaires se voient obligés de reconnaître notre plein droit à l'exercice politique avec les garanties les plus larges".
"Si nos adversaires veulent prétendre qu'ils ont gagné la guerre, c'est leur problème. Pour les Farc et notre peuple, la plus grande satisfaction sera toujours d'avoir gagné la paix", a ajouté le chef des Farc, la plus ancienne guérilla des Amériques et la plus importante de Colombie.

Cette conférence nationale des Farc est appelée à se prononcer sur les accords de paix conclus le 24 août avec le gouvernement du président Juan Manuel Santos à l'issue de près de quatre ans de pourparlers, délocalisés à Cuba.

Quelque 200 délégués et des représentants élus de la base vont débattre à huis clos jusqu'au 23 septembre afin de se prononcer sur ces textes contenus dans un document de 297 pages et qui prévoient, entre autres, le désarmement et la démobilisation des Farc, issues en 1964 d'une insurrection paysanne et qui comptent encore 7.500 hommes.

Organisée pour la première fois avec le plein aval des autorités et ouverte aux médias, cette conférence doit également décider de la reconversion de la guérilla en mouvement politique légal.

Le complexe conflit colombien a impliqué au fil des décennies plusieurs guérillas d'extrême gauche, des milices paramilitaires d'extrême droite et l'armée, faisant au moins 260 morts, 45.000 disparus et 6,9 millions de déplacés.

Le chef des Farc, Timochenko, a ouvert samedi la Xe conférence de la guérilla chargée de ratifier la paix, soulignant qu'elle allait décider du "destin de la Colombie" et qu'après 52 ans de guerre "il n'y a ni vainqueurs, ni vaincus".
"Entre vos mains se trouve le destin de la Colombie", a lancé le commandant en chef des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes),...