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Lifestyle - Hot(on)line

À Londres, tous les chats ne sont pas gris

Dans la station londonienne de Clapham Common, une sympathique invasion de chats.

Londres, huit heures du matin... En route pour la fac, le bureau ou l'école, les Londoniens sont pris par la grisaille à l'extérieur, imbibée de brouillard. Elle a également trouvé son chemin dans les couloirs des stations de métro, parsemés d'affiches publicitaires qui vantent au quotidien les vertus d'une société de consommation «jetable». Dans cette ère de l'instantané et du provisoire, Glimpse, un collectif d'artistes anglais qui, précisent-ils, veulent «utiliser leur don pour le bien», a fondé Cats, Citizens Advertising Takeover Service (le Service des citoyens qui veulent s'emparer de la publicité). Ainsi, et dans le but de « donner un aperçu de ce que serait un monde meilleur », le collectif a remplacé toutes les affiches de la station Clapham Common, l'une des plus petites de Londres, par des photos de chats. « Au lieu de vous inciter à acheter quelque chose, nous vous proposons de penser à ce qui est vraiment précieux dans votre vie. Ce ne sont pas forcément les chats, mais ce n'est certainement pas quelque chose que l'on peut acheter dans le commerce», explique l'auteur du projet, James Turner. Et d'ajouter: «Ne serait-il pas génial d'arrêter de penser aux vacances qu'on ne peut pas s'offrir? À la voiture dont on n'a pas besoin ? Au corps qu'on n'a pas? Imaginez un espace public qui vous fait vous sentir bien.»
Afin de concrétiser ce projet, Cats a lancé une campagne sur Internet pour recueillir de l'argent et acheter des espaces publicitaires. Six cents artistes s'y sont mis et ont pu séduire les internautes. Lancée en mai, la campagne de financement participatif (crowdfunding) a permis de réunir la somme nécessaire à la mise en place du projet. Au final, environ 27000 euros (30000 dollars) ont été réunis. Le résultat est charmant et efficace : depuis le 12 septembre, des photos de chats ont envahi les murs de la station Clapham Common, installées dans d'énormes cadres de 4 mètres sur 3 devant les rails, dans les couloirs, les escalators et même les portiques d'entrée. Ils y resteront deux semaines. Clairs ou foncés, tristes ou penseurs, mais toujours affolants, ils insufflent un vent de légèreté dans un quotidien parfois ennuyeux. Et personne ne s'en plaint ! Plus encore, les 68 félins, stars de cette campagne, sélectionnés parmi les petits protégés de Cats Protection et Battersea, deux associations qui œuvrent pour la protection animale au Royaume-Uni, accompagnent les voyageurs et les font sourire. C'est peut-être naïf, ça peut sembler inutile pour certains pragmatiques, mais c'est juste craquant !
James Turner précise enfin ne pas être contre la publicité, mais souhaiter que la créativité des publicitaires serve des valeurs plus positives. Un peu, mais assurément à un autre niveau, à l'image de la campagne d'information et de mobilisation autour de la situation en Syrie, The Syria Campaign, dont il est le directeur de la communication.

Londres, huit heures du matin... En route pour la fac, le bureau ou l'école, les Londoniens sont pris par la grisaille à l'extérieur, imbibée de brouillard. Elle a également trouvé son chemin dans les couloirs des stations de métro, parsemés d'affiches publicitaires qui vantent au quotidien les vertus d'une société de consommation «jetable». Dans cette ère de l'instantané et du...

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